Il aura fallu attendre 2010 pour que les authentiques fans de l'un des glorieux clubs de football algérien, le Mouloudia sportif cherchellois (MSC), assistent avec impuissance à la mort de ce club, créé, faut-il le rappeler, au mois de février 1947. Ce fut un club sportif qui avait dans le passé tant éduqué et mobilisé toute une jeunesse et des familles entières autour de leur cité, en dépit des moyens matériels financiers et matériels mis à sa disposition. L'insouciance des autorités locales dans la gestion de ce Club sportif amateur (CSA), qui relève de l'APC de Cherchell d'une part et d'autre part l'intronisation énigmatique, des individus pas du tout « clean » à la tête de cette association sportive, de surcroît n'ayant aucun lien avec la philosophie du club, avaient entraîné inéluctablement le MSC au fond de l'abîme. Etrangement, sa situation actuelle n'a suscité aucune réaction. La Ligue régionale de football de Blida avait prononcé des sanctions contre ce club à la fin de la saison sportive 2009/2010. Rétrogradation en division inférieure de la Ligue de wilaya de Tipasa. Le comble du « banditisme » dans le milieu sportif avait été atteint, quand les footballeurs du MSC s'étaient présentés sur leur terrain (Cherchell, ndlr) pour affronter dans le cadre d'une rencontre officielle du championnat de la Ligue régionale 2 une équipe adverse, sans présenter leurs licences à l'arbitre de la rencontre. La combine et la rapine avaient empêché le secrétaire du MSC, en possession des licences des joueurs, à se présenter au stade. A ce jour, aucun bilan moral et financier n'a été présenté. Des centaines de millions de centimes ont été versés par l'APC dans les caisses du MSC pour lui permettre de fonctionner. Affaire de sous Le locataire du cercle du club affirme à son tour avoir remis la somme 1,2 million de dinars aux responsables du MSC pour les 2 dernières saisons. La DJS de Tipasa, qui n'a pas réagi en 2008 à l'élection douteuse, marquée de surcroît par moult irrégularités d'un élu du parti politique de Louisa Hanoune à la tête du MSC, avait refusé dernièrement d'allouer une subvention de 1,2 million de dinar à ce club, en raison de la non-présentation de son bilan financier. Trois trésoriers se sont succédé durant la saison écoulée dans le club MSC, sans que personne ne s'inquiète de cette valse. Le MSC s'est aussitôt vidé de sa substance pour laisser place à ces deux « énergumènes » qui avaient mis à terre le glorieux club du MSC, pour l'achever dans des conditions insoutenables. Bien entendu, quelques personnes rancunières à l'égard du MSC, connues par leur animosité et leur rancune envers le milieu sportif, jouissent aujourd'hui de la situation chaotique. Le P/APC de Cherchell ne s'est pas montré prêt pour demander des comptes à « ces arrivistes » qui avaient atterri avec la bénédiction des autorités et de la triche pour prendre les commandes du MSC. C'est le diktat d'une une vile manœuvre politicienne locale. L'Etat s'est engagé dans la construction d'un superbe stade semi- olympique d'une capacité initiale de 12 000 places, mais extensible, pourvu de toutes les commodités dans la ville de Cherchell. En revanche, il s'est désengagé pour contrôler et obliger « ces pseudos responsables » du club à rendre compte des deniers versés pour le club. L'argent de l'Etat alloué n'a pas été mis au service du développement sportif local, notamment aux footballeurs du MSC. C'est un club qui avait été mis en veilleuse en 1956, durant la guerre de Libération nationale, après que son président Alioui Belkacem et les 14 joueurs avaient répondu à l'appel, pour rejoindre les maquis et mourir tous en martyrs. La flamme avait été rallumée après l'Indépendance, avec le serment de servir loyalement le MSC. La caste des dirigeants actuels a décidé un sort dramatique pour ce club historique.