«La vérité et la réussite jaillissent de la sueur des enfants dans une pratique authentique»: Charte de l'enfance. Le tennis est une pratique sportive très en vue dans le monde. De Lacoste au début du siècle, à Sempras en passant par Nastase, Mac-Enroe Lendl,...sans oublier la gent féminine, de Navratilova à Graf...ce sport a connu une envergure planétaire, supporté par un engouement populaire tendant vers une véritable sacralisation. A Cherchell, ce sport était vu par l'ensemble de la population, dans les années 60, comme étant l'apanage des enseignants coopérants français et des Egyptiens, exerçant au sein de l'Emia. Puis vint la génération des années 80 qui a décidé une certaine vulgarisation de cette discipline, et la rendre accessible à toutes les couches sociales, car longtemps confinée dans le camp des nantis (sport de riches). Au départ, la pratique était axée sur le loisir, utilisant ainsi les terrains de l'Emia, qui ont beaucoup aidé à la promotion de certaines disciplines sportives (volley-ball, handball, tennis...) et ce, grâce à certains responsables des infrastructures sportives de l'époque, et qui adhéraient à un idéal sportif populaire. Mus par la volonté de promouvoir ce sport auprès de la jeunesse cherchelloise, certains mélomanes ont «osé» mettre les «deux pieds dans le plat» et créer une section tennis au sein de l'association sportive de la ville, le Mouloudia Sports de Cherchell. L'ère des pionniers a laissé la place à des techniciens formés et aguerris dans cette discipline: des spécialistes sortis de l'ISTS de Ben Aknoun, en l'occurrence M.Ghezal Abdelkrim, qui a pu faire bénéficier, quant à lui, de sa formation, de son expérience (stages et tournois en Egypte et au Liban ainsi que de son statut de juge-arbitre). La jeune section a vu le jour en 1986 et a pris la dimension d'une école de formation des jeunes pour le sport et pour la vie. Pour son fonctionnement, une subvention substantielle lui est octroyée par l'association-mère. Un apport supplémentaire est dévolu aux adhérents qui participent avec une cotisation de 200 DA/mois. La formation au sein de la section consiste en un apprentissage technique de base, ainsi qu'une approche globale axée sur la psychologie et la formation morale. L'école adhère au programme international de développement du mini-tennis (6 et 7 ans, filles et garçons), initié par la Fédération nationale de tennis. Ce programme d'apprentissage initie les jeunes à l'ABC du tennis, apprentissage des gestes techniques de base sous la forme de jeux (sous forme ludique) avec la mise en train d'une ambiance créant au fond de chaque apprenant: «La joie de vivre.» «motivation de départ», nous dit M.Ghezal qui ajoute que «la concentration est un point qui est pris en charge ainsi que la maîtrise du système de la défense d'un espace: le terrain dans le tennis est composé de plusieurs espaces considérés comme des surfaces à défendre». «Ainsi, précise-t-il, chaque joueur doit apprendre un geste ou adopter un comportement approprié à cet espace (le démarrage, le revers, le lift, le slice...) avec la coordination des gestes associés à la rapidité.» Le mini-tennis est utilisé comme tremplin pour la préparation à la formation d'une élite. L'école dote les compétitions en matériel de base : raquettes, balles et filets. Il y eut aussi une participation effective dans plusieurs tournois dans le cadre du championnat national de mini-tennis. M.Ghezal nous précise: «En 2001, à Skikda, on a obtenu la 4e place. Alors que cette année (2002) notre participation sera effective et cela à Alger.» Mais juste avant la participation à cette compétition, un tournoi régional (catégories jeunes) a été organisé à cet effet pour permettre une bonne préparation de la cuvée montante. L'organisation a été conçue et élaborée par la section de tennis du MSC en collaboration du club sportif amateur. Il y eut la participation de jeunes de différentes wilayas, Boumerdès (15 participants), Alger (02) et Cherchell (16). Ainsi, il y eut de purs produits de l'école cherchelloise qui sont venus garnir «le tableau de chasse» du sélectionneur national junior, comme Farid Herti, aujourd'hui conseiller à la Fédération nationale, Mustapha Habbouche... Les filles, aussi, ont eu l'infime honneur de porter les couleurs de l'équipe nationale junior comme Assia Aïdi... Actuellement et depuis la mise en veilleuse de la ligue de wilaya qui a vu ses activités gelées, un comité provisoire active tant bien que mal pour présider aux destinées de ce sport, oh combien prisé par les jeunes. Mais l'avenir des petits appartient aux grands qui doivent le prendre en charge. Qualifié depuis longtemps comme sport de riches, le tennis est un sport complet, dont la formation de base concerne le corps (aspect physique) et aussi celle d'un état d'esprit sain. Alors pourquoi veut-on priver les pauvres de le pratiquer?