Trois millions, deux cent-trente-et-un mille-huit-cent-quarante-cinq estivants venant de plusieurs wilayas et de l'immigration ont séjourné sur la côte de la wilaya, du 1er juin au 9 août dernier, indique un bilan de la direction de la Protection civile. Ce chiffre est appelé à évoluer puisque les baigneurs continuent d'affluer sur les plages en raison de la canicule qui sévit dans la région. L'on s'attend au même nombre de visiteurs que l'année dernière, soit cinq millions de personnes. La plupart fréquentent les lieux pendant la journée ou durant les week-ends et les jours fériés, car il n'y a pas assez de structures d'accueil le long du rivage qui s'étend pourtant sur 120 km. Les seules infrastructures d'hébergement sont des camps de toile ou des habitations louées pour la circonstance. Les mêmes services ont enregistré pas moins de 1719 interventions, dont 1416 ont porté sur des secours sur place. On a déploré un noyé sur une plage non surveillée. Au total, 25 plages ont été autorisées à la baignade, contre 24 la saison passée. Certaines, à l'image de celles du Dattier, d'Oued Melh, d'El Guettar, de Tigheza, de Boucheral et de Marina à Ténès, sont régulièrement prises d'assaut en raison de leur accessibilité et de la beauté de leur site. Cependant, beaucoup reste à faire en matière d'hygiène, de sanitaires et de gestion de ces espaces. La concession de 11 d'entre elles au profit d'exploitants privés n'a pas eu les résultats escomptés, en dépit de l'engagement des services concernés à faire respecter les obligations contenues dans le cahier des charges. Cela a, bien entendu, ouvert la voie à tous les dépassements, comme cette agression physique dont a été victime une famille de Chlef sur une plage de Ténès pour avoir refusé le diktat des jeunes en charge de la location des parasols et autres abris contre le soleil. Le même « traitement » a failli être réservé aux automobilistes qui contestaient le prix exagéré de stationnement le long de la façade maritime de la même localité. Il faut dire que la municipalité s'est distinguée aussi par une action inopportune qui a désarçonné complètement le plan de circulation de la ville. Il s'agit de la multiplication de plaques de sens interdit le long du réseau routier qui est, du reste, fortement saturé. Passons sur l'hygiène et les opérations d'embellissement censées être menées dans cette grande agglomération avant la période estivale. La leçon des saisons précédentes n'a pas été retenue…