En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Biskra, les 11, 12 et 13 mars, Brahim Merad, conseiller du Président de la République chargé des zones d'ombre, s'est enquis de l'état d'avancement des projets destinés aux régions enclavées et rurales où les besoins à Biskra s'articulent essentiellement autour de la réalisation de routes et de pistes, du raccordement aux réseaux de distribution de l'électricité, du gaz et de l'eau potable et d'irrigation pour les agriculteurs, à garantir des services sanitaires, scolaires, sportifs et des logements sociaux et ruraux pour les habitants de ces localités identifiées. «Le Président de la République a donné de fermes instructions pour la résorption des zones d'ombre. Tous les efforts sont entrepris pour améliorer les conditions de vie des populations rurales pour lesquels des projets importants sont lancés. Avec la coopération des associations et des comités de quartiers ainsi que des représentants des différentes corporations professionnelles, les autorités locales sont appelées à donner la priorité aux projets permettant de doter les régions qui étaient oubliées de toutes les commodités de base. Evidemment, il y a certainement des lieux en ville qui sont en zones d'ombre, mais l'Etat répond en fonction des besoins prioritaires et des enveloppes financières disponibles», a-t-il souligné au cours d'une rencontre au siège de la wilaya de Biskra avec des associations caritatives et humanitaires. Accompagné des autorités locales civiles et militaires, Brahim Merad a rendu visite à la commune d'Oumache, Branis, Djemorah et Zeribet El Oued où des jeunes se sont plaints de l'exclusion ressentie et de la fausseté des statistiques démographiques qui lui ont été présentées. «Nous n'avons rien. Nous nous démenons entre nous pour nous débrouiller. Rien n'a été fait dans notre région. Tous les cinq ans, on nous promet monts et merveilles à l'occasion des élections. Puis, on ne voit rien venir. Même les chiffres sur le nombre d'habitants qui sont affichés dans la présentation des projets sont erronés. Nous sommes plus nombreux que ça», a clamé un jeune d'une commune de l'Est. Il faut dire que pour sortir les zones d'ombre de leur déplorable situation, la wilaya de Biskra et l'APW, en coordination avec les APC concernées, ont lancé plusieurs projets d'électrification, de raccordement au réseau de distribution du gaz de ville et de dotation des établissements scolaires de cantines et d'équipements des laboratoires des lycées situés dans des régions reculées dans les wilayas de Biskra et d'Ouled Djellel. «Destinés aux zones d'ombre, 128 projets inscrits en 2020 ont été finalisés tandis que ceux de 2021 sont largement entamés. Je tiens au respect des délais de réalisation et de réception et je n'accepterai aucune argutie ni faux prétexte des maîtres-d'œuvre et d'ouvrages retardataires. Il n'est plus acceptable que des responsables restent cloîtrés dans leurs bureaux confortables alors que des enfants n'ont pas réfectoire, ni de transport scolaire et que des fellahs attendent d'avoir de l'électricité et la réalisation des pistes et des routes afin qu'ils puissent atteindre leurs exploitations», s'est offusqué Abdallah Abinouar, le wali de Biskra à l'issue d'une visite des zones d'ombre de la daïra de Tolga, regroupant la commune éponyme, Bouchagroune, Bordj Ben Azzouz et Lichana où les phœniciculteurs l'ont remercié pour les efforts déployés pour doter les palmeraies de courant électrique, mais ils ont aussi réclamé une autorisation pour forer un puits artésien «permettant d'avoir une sécurité hydrique et d'alimenter les nappes phréatiques», ont-ils souligné. C'est dire que les demandes des habitants des zones d'ombre restent encore nombreuses. Notons que l'Etat a alloué une enveloppe budgétaire de 48 000 milliards de centimes pour le financement de 38 700 projets destinés aux 15 044 zones d'ombre identifiées sur le territoire national. Advertisements