Après avoir volontairement suspendu pendant un an ses marches pour protéger les populations contre l'épidémie du Coronavirus, le peuple algérien a repris, avec des mobilisations pacifiques massives sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger, son combat pour mettre fin à l'emprise du commandement militaire sur la vie politique, économique et sociale et construire un Etat de droit civil et démocratique. Les dirigeants algériens au lieu de répondre positivement à la détermination de la majorité du peuple de conquérir ses droits restent préoccupés par la seule sauvegarde de leur pouvoir et de leurs intérêts avec leur programme habituel d'institutions qu'ils contrôlent et d'élections manipulées. La reprise des marches populaires pacifiques semble avoir surpris de nombreux cercles du pouvoir qui prennent peur et s'adonnent à des improvisations politiques, des manœuvres de récupération et à des provocations par lesquelles ils croient pouvoir déstabiliser le Hirak et semer la division entre les forces qui le soutiennent en agitant les spectres de l'islamisme, du séparatisme et de la main de l'étranger. Les projets relatifs à la déchéance de la nationalité algérienne, les arrestations arbitraires dans les rues qui s'apparentent à des enlèvements, lors de manifestations pacifiques, le recours impuni à la torture et aux mauvais traitements que signalent des détenus, des ONG et le Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies, attestent de cette irresponsable fuite en avant des autorités algériennes. De récentes provocations, comme le tabassage de journalistes, l'intimidation de femmes manifestant pacifiquement pour leurs droits lors de la journée du 8 mars, l'introduction de groupes de manifestants d'origine inconnue qui cherchent à susciter des tensions lors des marches populaires, sont autant d'exemples qui illustrent ces politiques aventureuses. Nous, signataires de cet appel, convaincus de la légitimité du combat du peuple algérien contre le système autoritaire, de sa résilience et de sa vigilance pour déjouer les provocations et les manipulations : – interpellons les gouvernants pour mettre fin rapidement à toutes les mesures qui mettent en danger la stabilité du pays et la sécurité des individus et des populations, – demandons instamment à toutes les forces qui soutiennent les revendications du soulèvement populaire de rester fidèles à l'esprit d'ouverture démocratique, au pluralisme politique, à la diversité culturelle et sociale, qui caractérisent le combat pacifique en cours et de faire preuve de vigilance pour isoler effectivement les individus qui tentent de semer le trouble et la division lors des manifestations publiques pacifiques, – saluons la solidarité internationale qui se manifeste en soutien à la lutte du peuple algérien pour les droits humains et les libertés démocratiques, – appelons toutes les forces éprises de paix et de liberté en Algérie et dans le monde à soutenir la lutte pacifique du peuple algérien pour un Etat démocratique.
PREMIER(E)S SIGNATAIRES DE L'APPEL
Gaia Abdesselam, informaticien Madjid Abdesselam, physicien médical Mehana Abdesselam, enseignant USTHB Nadia Abdesselam, médecin Mohamed Salah Aboudi, ingénieur Ramdane Achab, éditeur Hakim Addad, militant politique Lahouari Addi, sociologue Abderrezak Adel, enseignant universitaire Farid Aïssani, ancien secrétaire national du FFS à l'émigration Rachid Aïssaoui, université de Mostaganem Nabil Aït Ahmed, militant démocrate Ali Aït Djoudi, président de Riposte internationale Sanhadja Akrouf, militante féministe et associative Zineb Ali-Benali, professeure des universités Tewfik Allal, coordonnateur de ACDA Rafik Almi, émigré militant associatif Ghanima Ammour, poétesse, militante associative Samia Ammour, cadre associatif Boualem Amoura, président du SATEF Farid Amrouche, enseignant universitaire (UMMTO) Kamel Amzal, militant des droits de l'Homme Hamid Arab, directeur du Matindalgerie.com Oussama Azizi, ingénieur en informatique Krim Bacha, technicien Malika Bakhti, ingénieure d'études Rachid Beguenane, professeur à l'Université d'Ontario Akram Belkaïd, journaliste, écrivain Farouk Belkeddar, militant associatif Amara Benamara, militant démocrate Malika Benarab Attou, militante associative, présidente de GAME Madjid Benchikh, ancien doyen de la Faculté de droit d'Alger Mohamed Benhamadouche, poète Ahcène Benkaroun, enseignant retraité Nadia Benkaroun, enseignante retraitée Anouar Benmalek, écrivain Ali Bensaad, professeur des universités Nasser Bensefia, professionnel en santé Madjid Ben Yaou, enseignant-chercheur en économie (UMMTO) Othmane Benzaghou, expert financier, militant associatif Ahmed Bouaziz, militant démocrate Abderrahmane Bouchène, directeur des Editions Bouchène Hacen Boudjema, militant démocrate, cofondateur du collectif CAMAN Abdelkrim Boudraa, militant associatif Nassim Boudrahem, professeur de mathématiques (UBM) Fatma Boufenik, économiste, enseignante-chercheure Mahrez Bouich, enseignant chercheur Salima Boumaza, enseignante universitaire Mouloud Boumghar, professeur de droit Omar Bouraba, ingénieur, militant associatif Ali Brahimi, juriste, militant démocrate Fatiha Briki, retraitée universitaire Mansour Brouri, médecin spécialiste Arezki Chalal, opposant démocrate Kamel Lakhdar Chaouche, journaliste et auteur Saïd Chemakh, enseignant universitaire de linguistique tamazight Massensen Cherbi, enseignant universitaire Bachir Dahak, docteur en droit Ahmed Dahmani, économiste Mohamed Daid, technicien en pétrochimie Mohamed Daoui, enseignant université (UMMTO) Karima Dirèche, historienne, CNRS Saïd Djaafer, journaliste Nacer Djabi, sociologue Ahmed Djeddaï, chirurgien, militant politique Nadir Djermoune, architecte Nacera Dutour, porte-parole du CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie) Mohand Arezki Ferrad, historien Abdelouhab Fersaoui, président du RAJ Nasser-Eddine Ghozali, professeur de droit Hachemi Ghezali, militant des droits de l'Homme Abdenour Guellaz, militant démocrate Ali Guenoun, historien Nacer Haddad, militant politique Sadek Hadjerès, militant politique et social depuis 1944 Nacéra Hadouche, avocate et militante des droits de l'Homme Madjid Hachour, avocat Djamel Hamdi, enseignant Hamid Hami, enseignant retraité de l'Education nationale Mohammed Harbi, historien Ali Harfouche, professeur (USTHB) Zahir Harir, informaticien, président de FORSEM Mohamed Hennad, professeur de sciences politiques Akli Izouaouène, militant démocrate Zahia Kacel, militante politique Abdelkader Kacher, professeur d'Université Aïssa Kadri, sociologue Myriam Kendsi, artiste peintre Rime Kerfah, biochimiste Salem Kessal, professeur (USTHB) Tahar Khalfoune, juriste Habib Kheddache, avocat Saïd Khelil, pharmacien, ancien secrétaire général du FFS Mouloud Kichou, enseignant retraité Souad Labbize, autrice Sara Ladoul, enseignante universitaire Nawel Laib, militante des droits de l'Homme Jaffar Lakhdari, consultant, militant associatif Feriel Louanchi, enseignante universitaire Lotfi Madani, expert en communication Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d'Alger, juge ad hoc à la Cour internationale de justice Abdeslam Mahanna, physicien et militant démocrate Myriam Maupin, militante et activiste des droits de l'Homme Larbi Mehdi, Faculté des sciences sociales, Université d'Oran Nourredine Melickechi, physicien Rachid Menana, médecin spécialiste Malika Mersroua, militante politique Abdesselam Mebrouk, militant associatif Amar Mohand-Amer, historien Kamel Moktefi, toxicologue et militant Rabah Moulla, enseignant et militant Ramdane Moulla, ancien parlementaire, militant du CAMAN Farid Ouadah, émigré militant démocrate Rachid Ouaïssa, professeur des universités Tayeb Ouardas, expert international, Genève Salah Oudahar, directeur du Festival Strasbourg-Méditerranée Belaïd Ould Brahim, commerçant Hichem Ould Brahim, ingénieur aéronautique Fatma Oussedik, sociologue Kahina Redjala, militante associative Youcef Rezzoug, journaliste Abdelkader Saadallah, consultant en géosciences Madani Safar-Zitoun, citoyen Adel Sahraoui, militant citoyen Djaballah Saïghi, ingénieur et activiste politique Saïd Salhi, défenseur des droits humains Aldja Seghir, militante associative Brahim Senouci, écrivain Menouar Siad, chercheur en sciences nucléaires Ouardia Sid Ali, ancienne cadre supérieure de l'Etat et militante démocrate Menad Sidi Si Ahmed, expert climatologue Hocine Sifaoui, enseignant Nabila Smaïl, avocate Khaoula Taleb-Ibrahimi, professeure des universités Loucif Nasser Timsiline, auditeur interne, militant de la citoyenneté Sandra Alex Triki, enseignante UBM Mohammed-Idir Yacoub, architecte, militant du FFS Farid Yaker, militant associatif Nadia Yefsah, militante démocrate Mohamed Zaaf, professeur de l'Université d'Annaba Youcef Zirem, écrivain Rachid Zouaimia, professeur d'Université Advertisements