Des enseignants du lycée de jeunes filles de la daïra de Aïn El Hammam (50 km au nord-est du chef-lieu de wilaya) ont fait état d'une plainte qu'ils ont déposée, il y a près de 4 mois au niveau du tribunal de la même ville, pour « faux et usage de faux » et concernant la falsification « d'au moins 4 bulletins scolaires de l'année 2002-2003 ». Ces professeurs, qui se sont constitués partie civile, considèrent « que ce trafic a touché à notre dignité en qualité d'enseignant ». Selon ces derniers : « Il a été fait un usage frauduleux de (leurs) noms et de (leur) qualité dans l'établissement. » Affirmant que « d'autres noms de professeurs sont également utilisés dans ce trafic, les plaignants souhaitent que certains d'entre eux se manifestent au plus tôt auprès des autorités compétentes » pour faire la lumière sur cette affaire. Les bénéficiaires de ce trafic, dont l'ampleur reste à déterminer par la justice, sont d'anciens élèves « éjectés du système éducatif à la 9e année fondamentale pour la plupart, mais par la grâce de ces documents, qui sont au fait des bulletins portant des notes et observations fictives, ont pu poursuivre l'enseignement secondaire ». Contacté à ce propos, le directeur de l'éducation nationale de la wilaya de Tizi Ouzou nous répond que : « Ces falsifications ont été découvertes suite à des informations parvenues à la direction de l'éducation, notamment plusieurs demandes d'authentification de certificat de scolarité. » « Suite à cela, poursuit notre interlocuteur, nous avons déposé plainte contre l'ex-proviseur de l'établissement pour faux et usage de faux et l'affaire est depuis entre les mains de la justice. » Le responsable de l'éducation n'omet pas de préciser que le phénomène de falsification de documents, notamment ceux ayant un rapport à la scolarité et à l'éducation, tend à devenir récurrent dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des irrégularités dont la justice ne manque pas d'être saisie à chaque fois, note-t-il.