La restructuration de la direction technique nationale (DTN) figure parmi les priorités de la fédération. C'est ce qu'a annoncé le président Mohamed Raouraoua, en marge du tirage au sort du calendrier de la division nationale I et de la superdivision II. Le départ de Rabah Saâdane, le 30 juin dernier, a créé une nouvelle situation. L'après-CAN 2004 avec le limogeage de Boualem Charef, ajouté à la fin de mission de Rachid Aït Mohamed à la tête de la sélection olympique, après la non-qualification aux jeux Olympiques d'Athènes 2004, qui a jeté un froid dans les relations qualifiées de privilégiées qu'avaient les trois hommes, avait sonné quelque part le glas de cet attelage. La proposition du Yémen est venue au bon moment pour Rabah Saâdane. La sortie de route (inattendue) des juniors contre le Niger, vendredi dernier à Annaba, a encore noirci le tableau dans la mesure où Rabah Saâdane a été montré du doigt puisque c'est lui qui a choisi le staff des juniors (Abdelkrim Aradji et Mohamed Chaïb) que la FAF s'est empressée de renvoyer sur-le-champ et a chargé Boualem Laroum d'assurer l'intérim au moins jusqu'au match retour face au Niger. A une question sur l'avenir de cette structure technique, Mohamed Raouraoua a eu cette réponse : « Rabah Saâdane n'est pas resté suffisamment longtemps à la tête de la DTN pour pouvoir planifier à long terme et mettre en place une structure appropriée. » A priori, la FAF ne semble pas pressée de lui désigner un successeur. Elle veut d'abord définir les contours de la DTN, tracer ses objectifs, lui dégager les moyens... avant de placer un homme au sommet de la pyramide. Les priorités seront la formation des jeunes, des encadreurs, le scooting live, la gestion des sélections, choisir une configuration de la base au sommet (DTW, DTR, DTN). Le problème des infrastructures auquel est confrontée la fédération est un frein au développement du football, tout comme celui des finances. Le président de la FAF a mis l'accent sur cet aspect en affirmant, mardi au Hilton : « Beaucoup de facteurs exogènes entravent le travail de la FAF. Les missions de la fédération ne sont pas clairement définies dans ce domaine précis. Sans l'outil que sont l'infrastructure, les terrains d'entraînements, les moyens d'hébergement, de récupération... on n'obtiendra rien de concret. Prochainement, par exemple, nous signerons un protocole d'échange avec la Fédération française de football (FFF) pour profiter de son expérience (avérée) dans le domaine. » Vaste chantier qui demande, il est vrai, des moyens conséquents, mais aussi une grande volonté dans le travail de tous les acteurs du football et de ses partenaires, à leur tête les pouvoirs publics, sans qui rien ne se réalisera en matière d'infrastructures, par exemple.