La participation des sociétés palestiniennes à la 38e Foire internationale d'Alger a été renforcée, cette année, par la présence de pas moins de 28 entreprises et d'une trentaine d'hommes d'affaires venus essentiellement avec l'objectif de prospecter le marché algérien. Selon Imad Asaad, directeur du département des foires en Palestine, les sociétés commerciales participant à ce « rendez-vous économique et commercial de grande envergure attendent des autorités algériennes une plus grande disponibilité à ouvrir le marché algérien aux produits palestiniens ». Un protocole d'accord sera signé en ce sens entre le ministre palestinien de l'Economie nationale, Mazen Sinokrot, et la partie algérienne. Il portera entre autres sur l'exonération des taxes douanières au profit des produits fabriqués en Palestine et sur la nécessité de renforcer la coopération économique et l'échange commercial entre les deux pays. Aussi, un centre de promotion des produits palestiniens sera-t-il créé dans les prochains mois, annonce M. Asaad, pour qui « le rôle de l'Algérie et plus que déterminant dans le soutien et la promotion de l'économie palestinienne, notamment dans la région du Maghreb ». Il y a lieu de noter à cet effet que la production de légumes et de semences en Palestine est assez importante, mais peine à trouver des marchés porteurs. Plusieurs sociétés ont investi dans l'agro-alimentaire, mais ne peuvent écouler leur production que grâce à la solidarité que leur témoignent certains pays arabes engagés dans la cause palestinienne. C'est la raison pour laquelle l'Autorité palestinienne fait appel aujourd'hui à l'aide des pays arabes nécessaire pour redonner vie à une économie dévastée des années durant par le conflit israélo-palestinien. Il n'en demeure pas moins que certains secteurs comme ceux des industries pharmaceutique, plastique ou de l'aluminium commencent à percer et à s'imposer sur le marché arabe. A elle seule, l'industrie pharmaceutique palestinienne, grâce aux six plus grands fabricants, assure des ventes annuelles s'élevant à 25 millions de dollars. C'est dans ces créneaux, d'ailleurs, que plusieurs sociétés palestiniennes comptent établir des relations commerciales et d'échange avec les hommes d'affaires algériens.