Les trois communes que compte la région d'Ath Abbas, à savoir Ighil Ali, Aït R'zine et Boudjellil, sont dans une situation peu enviable malgré les potentialités et autres atouts en divers domaines qu'elles possèdent. La région, connue pour sa richesse plus ou moins importante dans le domaine de l'oléiculture, comptabilise plus de 500 000 oliviers plantés sur une terre montagneuse et aride, dont la culture reste la principale activité de la population. Les villageois ont l'espoir de voir un jour l'agriculture jouer un rôle moteur, particulièrement à travers l'agriculture de montagne avec le développement de l'arbre fruitier et l'élevage sous toutes ses formes, mais aussi à travers l'agriculture industrielle sur la vaste vallée de la Soummam, à la faveur d'un programme adéquat et ambitieux de développement. Au plan de l'activité industrielle, le constat n'est pas plus reluisant. Il a été procédé à la création d'une zone industrielle à Boghni, au sud de la commune d'Ighil Ali. Des travaux d'assainissement ont été d'ailleurs entrepris, mais aujourd'hui le projet semble être au fond d'un tiroir et les citoyens de cette région s'interrogent sur les raisons qui ont freiné la réalisation de cette zone d'activité qui avait fait naître l'espoir de réduire le taux de chômage et contribuer à l'amélioration du niveau de vie de plusieurs foyers. Aujourd'hui en souffrance, l'activité de l'artisanat, dont les potentialités sont importantes dans la région, a besoin d'être redynamisée en prenant en considération les spécificités de chaque village, à travers des activités artisanales concernant notamment la bijouterie, la tapisserie, la production de nattes, ainsi que la boiserie, puisque la région d'Ath Abbas recèle un patrimoine forestier appréciable. La région peut aussi constituer une destination touristique intéressante grâce à ses sites historiques. Le village d'El Mokrani, en l'occurrence El Qalâa, peut en être un exemple pour peu que son désenclavement soit réalisé.