La ville d'Arzew est devenue une véritable passoire. Dans tous les quartiers, eaux propres et usées se déversent le long des rigoles et au milieu de la chaussée. Un nombre impressionnant de fuites. Selon un membre de l'APC, une quarantaine de fuites a été recensée, il y a quelques mois, mais ce volet relève de la SEOR. «Des fois, on est contraint d'intervenir parce que, pour les citoyens, nous sommes tenus pour responsables», explique cet élu. Les passants donnent l'impression de s'y être habitués quand ils ne se contentent pas de pester contre «ces responsables qui ne bougent pas le petit doigt». A la cité Emir Abdelkader, une fuite d'eau usagée se déverse d'un immeuble et parcourt des dizaines de mètres au milieu de la chaussée pour s'écouler le long du trottoir longeant la mosquée. Les riverains et même les fidèles qui, quotidiennement, l'enjambent, ont fini par ne plus réagir. «Cela fait longtemps que ça coule. Regardez l'état de la rue, ça remonte à plusieurs mois», rappelle-t-on. A la cité Zabana, même topo ! Des fuites «éternelles» dégradent trottoirs et chaussées. Au centre-ville, dans la rue adjacente à la BNA, menant vers le front de mer, une fuite d'eau potable, «très, très ancienne», a complètement dilué le bitume et formé une espèce de petite cuvette d'où jaillit une eau limpide. À croire que c'est une source naturelle ! Dans cette même rue, les fuites ont fini par laisser une trace verdâtre, la mousse, d'une eau qui coule sans arrêt. Sur la perpendiculaire, la rue Larbi Ben M'hidi, un tronçon a été refait il y a environ un mois parce que, apprend-on, il y a eu infiltration des eaux usées dans la canalisation AEP. Qu'attend-on pour intervenir et préserver cette quantité considérable d'eau qui se perd ? Où en est le projet de rénovation des canalisations (4000 mètres AEP et 3000 mètres assainissement) programmé depuis belle lurette pour le centre-ville ?