Cela fait plus de huit mois que les habitants des deux immeubles jouxtant la rue Boussaïd Belkacem n°3 (ex- rue des Pommiers), perpendiculaire au boulevard Benzerdjeb, n'ont pas vu l'eau couler dans leurs robinets. En effet, cette partie du quartier «Plateaux» a été, selon ses habitants, «exclue» du programme visant le renouvellement du réseau AEP dont ont bénéficié plusieurs cités, les plus anciennes de la ville d'Oran. Conçues selon les anciens plans architecturaux, les canalisations de cette rue sont, apparemment, inadaptées au débit de l'eau car la mise en place du nouveau programme d'acheminement de ce liquide vital, depuis l'unité de dessalement, a généré une révision obligatoire du volume d'eau à servir. Cependant, cette révision n'a fait que compliquer la situation, vu que plusieurs éclatements ont été signalés un peu partout dans les canaux. Ainsi, on assiste souvent aux scènes reflétant la perte d'importantes quantités d'eau dans la nature sans que cet état de fait inquiète les responsables concernés. Pis encore, les mêmes habitants, qui se sont rapprochés hier de notre rédaction, affirment avoir «été ballotés entre les deux filiales de la SEOR à El Hamri auxquelles nous sommes administrativement rattachés, mais aucune suite n'a été donnée jusqu'à ce jour. Les responsables de ces agences sont au courant de notre calvaire, ils nous ont même informés qu'ils agiront en notre faveur dans les plus brefs délais; mais nous sommes toujours contraints de nous approvisionner en eau auprès des colporteurs pour parer à nos besoins, en attendant une prise en charge sérieuse de notre problème», se plaignent-ils. On a essayé, dans la même journée d'hier, de joindre la direction de la SEOR par téléphone pour avoir des explications sur ce problème, mais en vain.