Munis d'un mandat d'arrêt présidentiel, les deux enquêteurs retournent au Club des Pins pour arrêter l'inarrêtable Boumekrach, au départ de toute cette histoire. La Maruti orange est de nouveau à l'entrée du Club des Pins. Pendant que le gendarme procède aux vérifications, les deux enquêteurs discutent : - Saâdane est parti, fait l'apprenti. - Oui. Mais s'il fallait renvoyer tous ceux qui font de mauvais résultats... - Inspecteur, vous allez trop loin, lui dit l'apprenti, il nous a quand même offert à manger. Au moment où l'inspecteur allait friser la diffamation, le gendarme est revenu, papiers en main : - C'est bon, vous pouvez y aller. Mais évitez de garer votre voiture n'importe où, ça fait mauvais genre. La Maruti a démarré du mieux qu'elle a pu et en quelques minutes, stationnait devant la grande maison de Boumekrach. Descendu à la vitesse d'un retardataire au f'tour, l'inspecteur a hésité à défoncer la porte, d'autant qu'elle était ouverte puis est rentré, arme à la main, suivi de l'apprenti, dos voûté et œil inquiet. En 10 minutes, ils ont compris, Boumekrach a déserté les lieux. - Il y a quelqu'un qui nous a dénoncés, lance l'inspecteur furieux. Dans la maison, seule une femme de ménage philippine est là, avec un majordome malien. - On les embarque, demande l'apprenti ? - Pour quel motif ? lui fait l'inspecteur. - Je sais pas. Ce sont des étrangers et ils ne sont même pas Européens ou Américains. En plus, on est mandatés par le président. L'inspecteur a regardé son apprenti, comme s'il le voyait pour la première fois. Les deux enquêteurs n'ont embarqué personne. Surtout parce que sous la torture, le domestique a avoué que Boumekrach s'était réfugié chez lui, à Bordj Bou Arréridj. L'inspecteur a lâché le domestique qu'il tenait pendu la tête à l'envers à un crochet pour la viande. - BBA. Ça tombe bien, c'est là-bas qu'on a trouvé des têtes d'âne. … A suivre