Quatre élus de l'Assemblée populaire de la commune de Médéa dénoncent sur un ton ferme la manière avec laquelle ont été distribués les couffins du Ramadhan au niveau de cette commune. Un document qui nous est parvenu de ces élus précise que l'élaboration de la liste des bénéficiaires de cette opération n'a pas été effectuée en concertation avec tous les membres de l'APC et que c'est le président de la commission sociale qui a arrêté ladite liste. L'opération d'identification et d'étude de dossiers des bénéficiaires du couffin du Ramadhan, lit-on dans ce document, n'a pas été inscrite à l'ordre du jour des travaux de l'APC. Selon la même requête, la liste proposée, en solo, par le président de la commission sociale, une fois au niveau de la commission de wilaya, a été amputée de 900 bénéficiaires, dont 500 n'habitent aucun des quartiers relevant de la commune de Médéa. Le P/APC, ajoute le document, sous instruction de sa tutelle, avait chargé un fonctionnaire de l'APC pour suivre les différentes opérations de distribution des couffins. Les élus signataires de la requête s'interrogent par la même occasion quant au rôle que doit jouer l'élu du peuple. Sur un autre plan, le document relève, sur la base de plaintes de citoyens, que la valeur du couffin de Ramadhan qui a été fixée par délibération à 3500 DA n'est dans la réalité que de 2540 DA. Les quelque 1000 bénéficiaires qui ont reçu des bons, comme prévu, pour aller récupérer leur couffin auprès de l'entreprise EDIPAL (ex- ONACO) n'ont rien reçu et on leur a fait savoir que la commune n'a pas débloqué l'enveloppe budgétaire pour le quota arrêté. Dans le même sens et par voie de délibération à l'unanimité, précise le document, il a été décidé que c'est l'entreprise EDIPAL en exclusif qui sera chargée de la distribution des couffins du Ramadhan. Selon les élus signataires de la requête, cette décision a été piétinée par le P/APC, précisant que ce dernier a défalqué un quota de 600 bons pour le confier à une entreprise privée. Le document cite en substance : «Le P/APC et l'un des élus les plus proches de lui se sont départagés un quota de quelque 600 bons arguant du fait qu'il s'agit là de dons de particuliers et que les élus n'ouvrent de ce fait pas droit à la distribution de ces subventions.» Signalons enfin que toutes nos tentatives pour joindre le président de la commission sociale de la commune de Médéa ainsi que le P/APC de la même commune se sont avérées