1000 éducateurs, 100 professionnels, entre psychologues, médecins et sociologues se déplaceront dans les psycho-bus pour prendre en charge les jeunes en difficulté. Une opération visant à sensibiliser les jeunes sur le fléau de la drogue a été lancée avant-hier au niveau de la place de la Grande Poste. «Cette opération s'inscrit dans le cadre du Plan national mixte, initié par la DJSN et l'organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse», dira Abidat Abdelkrim, président du Conseil national des associations pour la sauvegarde de la jeunesse. Cette initiative s'articule sur un projet central qui consiste à descendre sur le terrain et à aller vers les jeunes, en mettant à leur disposition un personnel qualifié en vue de les soustraire aux fléaux sociaux tels que la délinquance, la violence et la consommation de drogue. «Outre les portes ouvertes qui ciblent le contact direct avec les jeunes, nous avons créé des SAMU scolaires qui se déplacent dans les établissements scolaires. Ils sont dotés de personnel qualifié, formant des équipes pluridisciplinaires composées de psychologues, de médecins, de sociologues et d'éducateurs spécialisés», assure le même responsable. En plus de ce dispositif, la campagne de sensibilisation prend en charge les jeunes en difficulté qui se présentent directement aux stands. «Nous avons à notre niveau pris en charge plusieurs jeunes en difficulté, et ce, tant qu'il s'agit de cas de moindre gravité, le cas échéant, les jeunes en grave difficulté sont orientés vers le centre de prise en charge psychologique de Mohammadia après diagnostic», assure le Dr L. Monrich. Aussi, dans le cadre de cette initiative, il a été mis à disposition de la tranche juvénile plus de 1000 éducateurs, qui sont tous des jeunes et 100 autres cadres, entre médecins, psychologues et sociologues. Dans le but de rapprocher la police des quartiers et des jeunes, un dispositif a été déployé pour permettre ce rapprochement, il s'agit, nous dit-t-on sur place, de commissariats mobiles. «La police de proximité doit être mise dans son environnement réel, celui de la proximité», soutient Abidat Abdelkrim. Notons que la plupart des quartiers dits «chauds» de la capitale seront concernés par cette opération, «qui durera six mois», selon les organisateurs. «Nous ne nous sommes pas limités à prendre en charge les jeunes par rapport au fléau de la drogue, mais il est question également de leur proposer des solutions d'insertion socioprofessionnelle», affirme Hamidi Samir, chargé de communication au service central de santé et actions sociales de la Sûreté nationale. Dans ce contexte, les organisateurs ont fait appel à la participation de l'Ansej, de la BEA et du secteur de la formation professionnelle, «il y a sur place les représentants de toutes ces institutions, ils répondent aux attentes des jeunes dans le domaine du travail», conclut notre interlocuteur. La présence d'un grand nombre de jeunes autour des stands renseigne sur l'importance de cette opération qui dénote d'un intérêt particulier porté à leur encontre. Le plus captivant reste cependant les cas des jeunes en détresse qui se présentent spontanément dans les locaux de l'exposition formés pour la circonstance de petits chapiteaux. Billal, un jeune toxicomane, qui plus est infirme, s'est vu, dès les premiers instants de sa prise de contact avec les éducateurs, orienté vers le centre de Mohammedia. «Nous l'avons tout d'abord écouté, afin de soulager sa souffrance et d'établir en même temps un diagnostic qui nous a permis de l'orienter vers le centre de prise en charge psychologique de Mohammedia», confirme le docteur L. Monrich. Signalons qu'à la fin, cette exposition se déplacera sur d'autres wilayas du pays pour «toucher un plus grand nombre de jeunes», nous affirme-t-on sur les lieux.