Mobilisation n L'année de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie a été officiellement lancée à Alger par l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse algérienne. L'organisation a élaboré, dans ce cadre, un «plan national de prévention de proximité pour 2010», avec pour slogan : «Sauvons un jeune par un jeune». Ce plan s'articule autour de cinq axes principaux, à savoir la formation des éducateurs de proximité pour assurer l'encadrement des quartiers au niveau de la capitale tout en espérant que ces éducateurs puissent se généraliser dans tous les quartiers du pays, l'accompagnement thérapeutique et le développement de l'opération psycho-bus à bord duquel il y a toute une équipe de spécialistes, notamment un psychologue, un sociologue, un médecin et un éducateur. Les jeunes consommateurs de drogue peuvent monter à bord de ce bus et demander conseil à l'équipe médicale. Pour l'instant, il n'existe qu'un seul bus de ce type au niveau national. Le troisième axe s'oriente vers le développement des cellules mobiles d'écoute et de prévention de proximité en milieu scolaire, sachant que ce phénomène connaît depuis plusieurs années, des proportions alarmantes au niveau des établissements scolaires, notamment les lycées et les universités. Le quatrième axe concerne la création de centre de proximité et de prévention et de psychothérapie. Le dernier axe, également important, consiste en la création des cellules de guidance parentale qui ont un très grand rôle à jouer dans les opérations de prévention et de lutte contre ce phénomène. Cette association a mis à la disposition des consommateurs et de leurs parents des lignes vertes pour exposer leurs cas et ceux de leurs enfants. Des psychologues au bout du fil peuvent leur donner des conseils et les aider à se désintoxiquer. Selon une éducatrice de l'organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse algérienne, il est important de prendre en charge les jeunes en difficultés en milieux scolaire et familial, ainsi que leur réinsertion dans le circuit social, éducatif, culturel et économique. L'organisation nationale des associations de la sauvegarde de la jeunesse a pris en charge depuis sa création 1 295 jeunes touchés par des problèmes de toxicomanie, 1 490 jeunes en situation de danger moral, 12 253 jeunes en phase d'insertion à travers la formation, l'emploi et l'apprentissage, 3 000 jeunes exclus du système scolaire et 990 jeunes en situation de détresse. Des actions socio-éducatives en faveur de la jeunesse sont déployées pour mieux l'intégrer dans le développement du processus social de notre pays. Rechercher les canaux pouvant contribuer à la politique d'insertion des jeunes ainsi que le développement et le suivi d'actions concrètes d'accueil et d'orientation en faveur des jeunes, figurent également parmi les activités de cette organisation.