Alors que, pour certains quartiers de la ville, notamment ceux du centre, le problème de l'eau ne se pose plus, dans d'autres, la pénurie persiste. Les habitants des quartiers populaires se plaignent ainsi de cette situation qui semble s'éterniser pour eux. «Voilà une semaine que l'eau n'a pas coulé de nos robinets. La situation est encore plus pénible avec la canicule qui sévit depuis quelques temps à Oran. En été, nous consommons plus d'eau que durant toute l'année. Nous sommes, de ce fait, obligés de recourir à l'achat de cette denrée vitale auprès des colporteurs», dira G. Halima, habitant à la rue Haroun Rachid, dans le quartier El-Hamri. Sa voisine, K. Fatiha, rapporte : «Suite à cette longue coupure d'eau, on s'est rapproché des services de la SEOR où on nous a affirmé que le problème est dû à la défectuosité de la canalisation à la rue Belhadri Smaïl, une rue adjacente à la notre». A la rue Khalfallah Ben Omrane, pourtant, une rue d'une autre zone de ce quartier, située loin de la rue Belhadri Smaïl où se pose ce problème, la situation est la même. En cette artère, une habitante nous apprend : «Cela fait cinq jours que nous ne sommes pas alimentés en eau potable. Au lieu que nos enfants profitent de leurs vacances, ils passent leurs journées à aller nous procurer de l'eau à la mosquée du quartier. Une mosquée dotée d'un puits, mais dont nous ne sommes pas tellement sûrs de la qualité de son eau». Dans les ruelles d'un autre quartier populaire, Ibn Sina (ex-Victor Hugo), on nous apprend que les coupures d'eau peuvent durer jusqu'à dix jours. Cela n'est pas le cas des quartiers du centre-ville. Ainsi la rue Tripoli, comme toutes celles du quartier Miramar, au secteur urbain El Amir, au cœur du centre-ville d'Oran, le problème ne se pose pas. Mustapha, un habitant de cette rue, dira : «L'eau potable coule dans nos robinets H24, et ce, depuis qu'en a décidé la SEOR. On n'a plus de problème d'eau». A la rue Mohamed Khemisti, D. Salima relèvera «que les habitants du centre-ville ne sont plus confrontés au problème de la pénurie de l'eau potable qui a fait leur calvaire pendant des années. Nous sommes alimentés en eau au quotidien, et les coupures se produisent rarement pour des problèmes de fuites qui sont vite réparées». S. Latifa, une habitante du boulevard Maâta partage ce même point de vue. La même satisfaction est enregistrée chez les habitants du quartier résidentiel Maraval. «Nous sommes desservis quotidiennement en eau potable. La SEOR a montré son efficacité dans la gestion de l'eau dans notre ville», dira un habitant de la Cité des Enseignants de ce quartier. Suite à ces déclarations d'Oranais habitant des quartiers différents de la ville, on a l'impression que des plages horaires différentes sont réservées d'un quartier à l'autre. Cette question a ainsi été posée à la chargée de communication de la SEOR, la société chargée de la gestion de l'eau potable à Oran. Celle-ci répondra : «Le programme de distribution de l'eau mis en œuvre depuis le mois de mars 2009 est le même pour l'ensemble des quartiers et des communes desservis par notre société à travers la wilaya d'Oran. Un programme qui prévoit l'eau au quotidien pour tous les foyers oranais». Pour ce qui est de la perturbation de la distribution de l'eau au quartier El-Hamri, notre interlocutrice dira : «Il y a eu une cross connexion dans ce quartier, et nous avons été obligés d'interrompre l'alimentation en eau potable par mesure préventive, pour le bien-être et la santé des Hamraouis». La chargée de communication de la SEOR soulignera «qu'il n'y a pas de favoritisme d'un quartier par apport à un autre à Oran, et que les coupures d'eau sont généralement dues aux travaux de maintenance du réseau pour que, justement, les Oranais aient l'eau à leur disposition H24».