La 36e édition de la Conférence annuelle de la coordination des comités européens de soutien au peuple sahraoui a entamé ses travaux hier en début d'après-midi au Palais des congrès et de la culture de la ville du Mans, dans le département de la Sarthe. Le Mans (France). De notre envoyé spécial Plus de 400 participants venus des quatre coins du monde prennent part à cette rencontre organisée autour du thème générique : «Autodétermination au Sahara, un droit inaliénable». Les organisateurs ont retenu quatre ateliers de réflexion qui devraient guider l'activité des comités de soutien durant l'année 2010. Ainsi, le premier thème sera consacré à la politique, l'information et les ressources naturelles et qui sera animé par Mohamed Kheddad, Beissat, Pierre Galland, Antonio Lopez, Luciano Ardesi et Saïd Ayachi. L'atelier des droits de l'homme sera animé par Carmelo Ramirez, Claude Mangin, Hilt Teuwem et Baba Sayed. Le thème de la coopération fera l'objet d'une discussion autour de Salek Baba, Alex Théry, Colette Blais, Miguel Castro et Josus Oskoz. Le quatrième atelier, consacré aux solidarités populaires, à la jeunesse, l'éducation, les femmes et les syndicats, sera animé par Fatma Medhi, Elisabeth Baeschlin, Isabelle Marmet et Fernando Peraita. Les participants qui ont déjà donné le ton à l'occasion de la conférence à l'Assemblée nationale française comptent adresser une lettre aux Nations unies pour protester contre les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. La Corse et la RASD, la communion Ils vont aussi demander à l'ONU d'élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l'homme que la France a toujours bloqué au Conseil de sécurité. Le député du PS de la Loire s'est engagé devant la conférence à poser la question du Sahara occidental au «prochain ministre des Affaires étrangères» après le remaniement annoncé. Les représentants du Brésil et du Mexique ont proposé d'accueillir une conférence internationale sur le Sahara pour sensibiliser tous les pays de l'Amérique latine sur la lutte du Polisario. Un député britannique est allé plus loin, en lâchant que la situation du peuple sahraoui est devenue «insoutenable» et qu'il fallait désormais «réagir». «J'admire le leadership de l'Algérie, mais ça ne peux plus continuer comme ça», tonne-t-il. Hilt Teuwam, puisque c'est de lui qu'il s'agit, poursuit sur sa lancée en disant que «Les pays européens sont coupables ; coupables surtout d'avoir signé un accord illégal sur la pêche avec le Maroc». Un élu régional indépendantiste corse, Luciano Ardesi, fera carrément le procès de la France qui s'acoquine avec «un roi et une monarchie». «Nous, au moins, nous sommes sous la domination d'un pays démocratique qu'est la France ; les Sahraouis, eux, font face à un régime répressif», lâche-t-il. L'élu corse s'est demandé «comment un journal comme Le Monde fait sa ‘‘une'' sur un transfuge sahraoui et le commissaire de police ‘‘retourné'' par le Makhzen et oublie les souffrances de tout un peuple ?» L'élu a promis que son mouvement va «donner une résonance médiatique» au combat du peuple sahraoui.