Il est nécessaire de reconfigurer les supports documentaires et virtuels pour les adapter aux exigences du marché. L'Algérie a un déficit d'image, sur le plan touristique, à combler. C'est l'une des déductions faites lors des premières Journées internationales du marketing touristique, organisées par RH Communication. Il faut plus de visibilité pour que la destination Algérie puisse prétendre à devenir émergente. Kechroud Mohamed Bachir, secrétaire général du ministère du Tourisme et de l'Artisanat, se voulait pertinent en déclarant : «Les potentialités à elles seules ne suffisent pas, car pour espérer s'imposer, il y a lieu de faire aussi bien, sinon mieux que de nombreux concurrents, tous animés de la volonté de bien faire et d'accaparer l'attention des touristes.» Ahmed Bouchedjira, directeur général de l'Office national du tourisme (ONT), a souligné que le plan marketing de la destination Algérie vise «un nouveau positionnement et à identifier les marchés les plus porteurs». Il s'agit d'opérer les adaptations qui collent aux nouvelles tendances de la consommation et de la demande internationale, de tenir compte de l'existence de la forte demande de la clientèle nationale et de concilier durablement les demandes nationale et internationale. Trois types de clientèles ont été distingués : traditionnelle à fidéliser, potentielle (euroméditerranéenne et golfique) et lointaine (Canada, Asie, marchés en pleine expansion). Chaoui Mustapha, assistant du président du directoire chargé de la promotion et du marketing de Gestour, a déclaré : «Le groupe Gestour s'est attelé à desserrer les contraintes et placer les entreprises du portefeuille sur des logiques de développement. Notre souci est que les programmes retenus arrivent à dégager des effets, des synergies susceptibles d'amener nos structures progressivement vers la performance et la crédibilité professionnelles.» En réalité, Gestour a une mission délicate : valorisation de l'image du pays et promotion de la destination Algérie auprès des milieux professionnels, de la presse spécialisée, voire des milieux d'affaires encore fortement marqués par certains préjugés ou par l'amplification démesurée de faits se rapportant à l'aspect sécuritaire. Parmi les actions menées pour améliorer la situation figure la reconfiguration des supports documentaires et virtuels pour les adapter aux exigences des marchés. «Les sites web ont fait l'objet d'une attention particulière pour permettre une actualisation et un redimensionnement régulier», a-t-il ajouté. Parmi les projets profitables qu'il a cités, on note l'opération de mise à niveau de 9 hôtels du Sud avec un financement à taux bonifié de 2 milliards de dinars (prêt Trésor), le programme de réhabilitation totale de l'hôtel El Aurassi (450 chambres) dont les travaux sont en cours pour un montant de 6,6 milliards de dinars. L'hôtel les Zianides a bénéficié d'un programme particulier dans le cadre de «Tlemcen, capitale islamique 2011» pour 640 millions de dinars.