Après les cités urbaines, c'est au tour des établissements scolaires de subir le diktat des groupes de malfaiteurs sévissant dans la région. Ces derniers, selon des témoignages concordants, envahissent les lieux en plein jour, n'hésitant pas à racketter les élèves ou à les déposséder de leurs téléphones portables. Les plus touchées par ces attaques, sont les jeunes filles devenues une cible facile des bandits et qui, souvent par peur de représailles, évitent d'alerter leurs parents et les services de sécurité. Le père d'une lycéenne a décidé de briser le silence et à tenu à dénoncer l'acte criminel devant le lycée de Haï Radar, dans la banlieue sud de la ville de Chlef. « Ce jour là, vers 16h, à la sortie des classes, un malfaiteur a, sous la menace de son couteau, délesté ma fille de son téléphone portable sous l'œil impuissant des élèves et des passants car les voleurs agissent souvent par petits groupes et n'hésitent pas à s'acharner sur leurs victimes. Ils font même des offres inacceptables aux adolescentes dont je préfère taire la nature par pudeur. J'ai déposé une plainte au niveau de la sûreté urbaine et j'attends la suite qui lui sera réservée. Toujours est-il que nous sommes devant un phénomène grave et qu'il va falloir réagir au plus vite pour mettre fin aux agissements néfastes de ces groupes de criminels », a-t-il déclaré lors de son passage à la rédaction. D'autres parents d'élèves se sont plaints, à leur tour, de cette situation grave, devenue une préoccupation majeure pour beaucoup d'entre eux. « Non seulement nos filles ne peuvent plus circuler librement dans les rues de la ville, mais en plus on veut les obliger à rester à la maison. L'Etat doit réagir vite pour trouver une solution urgente à ce problème », indiquent-ils. Il est vrai que la violence urbaine a pris une ampleur telle qu'elle inquiète sérieusement les habitants et suscite de vifs commentaires en l'absence de réactions officielles.