L'Equateur s'est engagé à ne pas exploiter le pétrole des sous-sols du parc naturel Yasuni, en Amazonie, afin de protéger la biodiversité de la zone et les peuples autochtones qui y vivent, moyennant une compensation financière de la communauté internationale. L'initiative dite « Yasuni » est novatrice à double titre car en plus de la non exploitation du pétrole, elle implique d'éviter totalement les gaz à effet de serre et pas seulement à les diminuer comme le stipule le protocole de Kyoto, indique le site Mediapart. L'Equateur a retenu ainsi la leçon des dégâts infligés par la multinationale Chevron (anciennement Texaco) en Equateur causant ainsi une pollution pourrait aboutir à une indemnisation de 27 milliards de dollars. En effet, les dégâts s'élèvent à ce montant et concernent également la contamination de l'eau, la déforestation, la mort des animaux sauvages et domestiques en plus des dégâts humains. Le gouvernement équatorien a pris cet engagement à condition que la communauté internationale offre une compensation correspondant à 50% des profits estimés de l'exploitation du pétrole, soit 3,5 milliards de dollars. Cet argent servirait entre autres à assurer la transition énergétique du pays. Quand on sait qu'un seul hectare du parc Yasuni renferme autant de variétés d'arbres que dans toute l'Amérique du Nord, on imagine bien que cette région avec une des plus fortes biodiversités au monde capte l'attention des écologistes du monde entier. De plus, une exploitation du pétrole à cet endroit contraindrait à l'exode les peuples indigènes y vivant. Pour le gouvernement, cette condition n'est que la compensation du préjudice causé par les pays occidentaux riches. L'autre objectif visé à travers cette initiative est d'éviter la récupération de projets écologiques notamment sur le marché du carbone en créant un fond supervisé par le PNUD qui sera investit dans des objectifs de changement de la matrice énergétique c'est-à-dire investit dans l'énergie hydraulique, géothermique et solaire. Par ailleurs, le gouvernement équatorien veut éviter que l'argent soit utilise par les occidentaux pour annuler la dette du pays. Enfin, les experts souhaitent voire cette initiative se propager à d'autres pays comme la Bolivie, la RDC, le Venezuela, l'Inde, le Brésil.
