Une menace de fermeture plane sur Sorcerca d'Amizour, l'usine de fabrication de carreaux de sol. Raison mise en avant : un déficit financier. C'est, en tout cas, résume Karim Mazioua, le président du comité de participation, «ce qui est ressorti d'une réunion tenue à Amizour» à laquelle il a participé et qui a aussi regroupé le directeur général, le président du conseil d'administration et les délégués syndicaux. Les représentants des travailleurs relatent avoir reçu comme offre de compensation la proposition de la signature d'un volet social soit, de manière plus explicite, un départ conditionné au versement de deux mois de salaire par année d'exercice, limité à 15 années de service majorées de 3 mois de préavis. En cas de refus s'ensuivrait une perte de ces droits. M. Mazioua rapporte, au nom des travailleurs, avoir opposé une fin de non-recevoir à la proposition émise et dit attendre, en lieu et place, la relance de l'entreprise «tel que signifié de notre part» lors de la même réunion. La cessation d'activité devrait vraisemblablement intervenir, selon notre interlocuteur, à la fin de l'année en cours. Et d'ajouter que 120 employés permanents et 30 recrutés dans le cadre du préemploi risquent ainsi de se retrouver sur le carreau. Intervenant dans une déclaration rendue publique, le député Meziane Belkacem, anciennement président de l'APC d'Amizour, plaide la cause des travailleurs, motivant à son tour un plan de relance «humain et matériel». Il cite, pour argumentaire, en plus de «nourrir 122 familles, le maintien de l'activité de l'usine malgré la concurrence en offrant sur le marché des carreaux au sol de qualité». Pour le député indépendant, l'usine a besoin d'un plan de relance et de la rénovation de ses moyens de production de manière à élargir sa gamme et se placer par conséquent davantage dans le marché des matériaux de finition compte tenu des besoins générés par «les milliers de logements en cours de construction» dans la wilaya.