Le stationnement anarchique des transporteurs le long de la rue Zeghdoud Ali empoisonne la vie des riverains. A la faveur de la densification du stationnement des J9 et J5 au niveau de la rue Zeghdoud Ali, un grand boulevard, sis en plein cœur de la ville, le quotidien des habitants s'est transformé en véritable cauchemar. Par le biais d'une dizaine de pétitions, les riverains interpellent, depuis 2003, les pouvoirs publics, à leur tête les walis qui se sont succédé, pour attirer leur attention sur le calvaire enduré. Mais, point de salut, puisque la situation ne fait qu'empirer. «Nous subissons de plein fouet le diktat des transporteurs qui garent leurs véhicules de part et d'autre de l'avenue. Nous sommes confrontés, chaque jour que Dieu fait, de 5 h du matin à 21 h, voire au-delà, à d'incessantes nuisances sonores et olfactives induites par une flottille qui dépasse les 80 fourgons, de surcroît parqués presque au seuil de nos portes», ont tempêté nos interlocuteurs. Et d'ajouter: «Le vrombissement intempestif des moteurs indisposant les personnes malades et les enfants en bas âge, la propagation de gaz polluants, les vociférations, les prises de bec avec propos orduriers, les embouteillages et les risques d'accident qui menacent nos enfants, sont l'autre aspect du supplice que nous subissons sans que personne ne s'en soucie.» Le placebo des autorités locales La domiciliation à la queue leu leu et en double file du transport urbain sur cette voie à grande circulation, desservant à la fois 3 destinations, El Kharba, les 300 logements (DNC) et les ensembles urbains de Trik Zeghaïa, communément appelés Kandahar, a ajouté un zeste d'anarchie et d'improvisation à la gestion de l'épineux dossier du transport urbain. Bachir Belaâtar, P/APC de la commune de Mila, concède qu'«il s'agit là d'une solution temporaire en l'absence de sites appropriés pouvant accueillir l'ensemble du parc urbain». Et d'ajouter: «Le problème sera résolu définitivement avec la réalisation de la gare routière de type A et d'une gare urbaine, dont les études sont lancées, et qui seront réceptionnées d'ici une année et demi.» Les plaignants qui viennent d'interpeller le wali à ce juste propos, ne l'entendent pas de cette oreille. «La dégradation continue de notre cadre de vie ne date pas d'aujourd'hui; nous en pâtissons depuis plus d'une dizaine d'années. Nous avons droit au repos et à la tranquillité, et les responsables concernés sont tenus de trouver dans l'immédiat les solutions idoines pour pallier à tout dérapage», a averti B.-M Abdellah, un habitant du quartier. La bataille rangée, ayant opposé dernièrement les transporteurs privés, activant sur la ligne Mila-douar Ouled Bouhama, aux habitants de la rue Nouar Aliouche, concernant justement la récurrence des nuisances, est révélatrice à ce sujet.