Des milliers d'enseignants du secteur de l'éducation ont marché, mercredi 6 avril, vers le siége de la wilaya de Tizi Ouzou après avoir observé un sit-in devant la direction de l'éducation. La manifestation a été initiée par deux syndicats autonomes, notamment l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest). La marche qui a drainé l'ensemble des catégories professionnelles du secteur, à savoir les contractuels, les vacataires, et les permanents vise à attirer l'attention du wali de Tizi Ouzou sur la gestion de la direction de l'éducation que les syndicalistes qualifie de «dramatique». «Si la situation venait à perdurer, elle conduirait vers une impasse dont les conséquences seraient néfastes pour toute la communauté éducative», écrivent les représentants des enseignants dans une lettre adressée au premier magistrat de la wilaya, signée conjointement par l'Unpef et le Cnapest. A cet effet, les travailleurs ont revendiqué, entre autre, «l'assainissement définitif des situations financières et administratives des travailleurs et l'intégration effective des enseignants contractuels». En outre, les protestataires ont insisté sur «le respect strict des lois régissant l'activité syndicale et la levée de toutes les entraves pour son exercice». Quant au volet social, les enseignants demandent la participation de leur représentation syndicale, en tant qu'observateur dans la commission des œuvres sociales pour pouvoir contrôler la gestion des cotisations des travailleurs. Enfin, les manifestants n'omettent pas de dénoncer la mauvaise prise en charge de l'enseignement du Tamazight qui est toujours dispensée de façon facultative.