Le centre culturel M'hamed Yazid d'El Khroub a abrité une rencontre regroupant l'ensemble des chefs d'établissement scolaire du primaire des communes d'El Khroub, de Aïn Smara, de Aïn Abid, d'Ibn Badis et de Ouled Rahmoune. Le premier responsable de l'éducation a axé son intervention sur les conditions d'études des écoliers, particulièrement en cette période hivernale. Sur ce sujet, un directeur d'une école, datant de l'année 1965 à Salah Derradji, nous confiera que son « établissement est sans chauffage, l'humidité et les eaux pluviales pénètrent à l'intérieur des salles de classe, les toilettes sont délabrées et l'électricité est défaillante dans certaines salles. » Il ajoute par ailleurs que « les tables de cours manquantes nous ont été livrées à la veille de ce regroupement ». On apprend aussi qu'une discrimination existe entre les établissements situés dans le chef-lieu de la commune et ceux des agglomérations environnantes. Les premiers cités sont équipés d'ordinateurs et sont largement pourvus de personnel issu du filet social au détriment des autres. Les subventions octroyées par l'APC sont nettement insuffisantes. Pour conclure, notre interlocuteur avoue que « les tableaux des salles sont usés et les produits de nettoiement nous sont délivrés au compte-gouttes ». Lorsqu'on sait que la responsabilité de l'entretien des infrastructures scolaires et de certaines dépenses de fonctionnement relève des prérogatives de l'APC, l'on comprend l'activisme des élus à vouloir opérer des replâtrages de circonstance.