En pensant, il y a quelque temps, à huiler les différents mécanismes de création des microentreprises à travers la mise en place de l'observatoire de l'emploi, le wali devait, lors de la réunion de jeudi, se faire une triste idée de la bureaucratie et de la lenteur des processus qui caractérisent toujours le circuit (Agences- banques). Nous saurons par exemple que la Caisse nationale d'aide aux chômeurs (CNAC) a reçu pas moins de 908 dossiers, dont 145 seulement ont été jugés éligibles par les banques. Par ailleurs, depuis octobre dernier, 431 dossiers ont été reçus et répartis comme suit : BNA 144 dossiers dont 96 éligibles alors que la BDL a octroyé 27 crédits pour 71 demandeurs. La BEA, quant à elle, n'en a accordé que 8 pour 29 demandes reçues, enfin le CPA n'en a octroyé que 13 sur un total de 83. Notons par ailleurs le non-octroi de crédit par la BADR malgré l'existence de 104 dossiers en attente. Son directeur régional, sollicité par le wali pour justifier cette situation, répondra : « La banque spécialisée dans le développement rural ne pouvait donner son quitus pour des projets peu rentables tels que l'aviculture... sachant que le secteur n'est pas vraiment en forme depuis quelque temps. » Dans ce cas précis, le wali demandera au représentant de la BADR de faciliter l'octroi de crédit pour les jeunes universitaires en insistant sur le fait que ces derniers peuvent étonner plus d'un. Les banquiers relèveront pas la suite la saturation des créneaux tels que le transport des marchandises et voyageurs, location de voitures, jugées activités non rentables et qui ne crée plus de richesses. Dans le même sillage, le responsable de l'ANSEJ révélera que la relation de son agence avec les banques demeure excellente, puisque sur les 186 dossiers enregistrés, depuis octobre 105 ont eu l'accord des banques. On saura par la même occasion que dans ce cadre, 541 microentreprises ont été créées durant cette année, ce qui fait un total de 2824 depuis la mise en place de cette agence. M. Belmili (ANSEJ) essaiera de convaincre, en vain, le wali de lui accorder des parts de marché dans le ramassage des ordures afin de créer un créneau qui pourrait profiter aux jeunes chômeurs. Notons enfin que le wali s'est dit préoccupé par la situation des jeunes demandeurs de crédits qui restent dans l'expectative face à la lenteur des procédures et lancera en direction des banquiers et des agences d'emploi que son « souci est de faire en sorte que les jeunes demandeurs soient fixés dans les plus brefs délais. On les aide au maximum lorsqu'ils ont droit à un crédit, et si ce n'est pas le cas on leur fait savoir pour qu'ils puissent s'orienter vers une autre activité et ne pas rester deux ans à attendre une réponse qui peut être négative... » Le wali demandera d'ailleurs à ce que les dossiers soient traités dans les 45 jours qui suivent leur dépôt et qu'une réponse définitive soit donnée dans ces mêmes délais et de conclure : « Si vous pouvez le faire en un jour, faites-le... »