L'expérience algérienne qui sera présentée lors du sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté, prévu mercredi et jeudi à Ouagadougou (Burkina Faso) “peut servir de modèle à d'autres pays africains”, ont estimé lundi des experts. “L'Algérie a eu l'occasion de révéler son expérience en Afrique dans ce domaine surtout à travers le processus du Nepad, qui a eu des retombées économiques positives considérables en matière d'emploi au niveau régional”, ont souligné ces experts. Les trois années écoulées depuis l'adoption du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) par l'Union africaine ont été marquées par des efforts constants à tous les niveaux en vue d'ouvrir la voie à une croissance économique forte, diversifiée et durable, notent-ils encore. Au plan national, l'expérience algérienne s'appuie sur des mécanismes clés qui ont fait leurs preuves sur le terrain : le dispositif de l'Ansej, le dispositif CNAC, l'Angem (agence nationale de gestion de micro-crédits) et enfin l'emploi d'attente. C'est que l'emploi et le bien-être social ont de tout temps constitué deux préoccupations majeures dans la politique du gouvernement. La volonté des pouvoirs publics d'éradiquer, sinon de réduire la pauvreté en Algérie est nettement perceptible à travers le plan de relance économique et les mécanismes mis en place depuis quelques années, lesquels commencent à porter leurs fruits. L'évaluation faite par la direction générale de l'Ansej permet de souligner que de nouveaux mécanismes mis en place ont eu, dès les premiers mois d'application, des effets positifs sur le développement de la microentreprise. Selon le bilan de l'Ansej établi entre janvier et juin 2004, le nombre de dossiers déposés au niveau du réseau Ansej s'est élevé à 83 337, ce qui équivaut à l'ensemble des dossiers enregistrés par cette institution durant les trois dernières années (2001/2003). En outre, 46 736 dossiers ont été traités par l'Ansej et déclarés éligibles au dispositif, soit 56% du total des dossiers déposés, tandis que 13 257 dossiers ont été réceptionnés par les banques dont 3 888 projets ont obtenu des accords de financements, ont précisé les mêmes experts.