Le porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens, M. Mohamed Tewfik Yeles, a qualifié mardi les propos du premier ministre, Ahmed Ouyahia, au sujet de la grève menée par cette catégorie de médecins depuis plus de deux mois, de «méprisants» pour les médecins résidents dont «la plupart ont été surpris y voyant des menaces et des leçons de nationalisme et d'amour de la patrie». Le premier ministre avait, lors de la conférence de presse animée dimanche au lendemain de la tripartite (Gouvernement-syndicat-patronat), considéré les revendications des médecins résidents relatives à l'amélioration des conditions de travail de "logiques" mais précisé que leur refus du service civil n'était pas "un refus destiné au gouvernement mais au peuple". Et en réaction à ces déclarations d'Ahmed Ouyahia, Mohamed Tewfik Yeles a affirmé, dans une déclaration à l'APS, la détermination des médecins résidents dans tous les CHU du pays d'organiser un rassemblement mercredi au CHU Mustapha Pacha (Alger). Les médecins résidents ont par ailleurs réitéré la revendication d'un "véritable projet de santé au profit du citoyen" affirmant leur disponibilité à rester plus longtemps au Sud et dans les régions des Hauts-Plateaux en bénéficiant des moyens incitatifs. Les médecins résidents veulent "un véritable projet de santé au profit du citoyen" a indiqué Mohamed Tewfik Yeles, estimant que "les problèmes de santé ne se règlent pas avec des mesures non étudiées mais avec "des solutions profondes". Après avoir déploré la position du gouvernement qui est resté sourd aux revendications de cette catégorie de médecins, Dr Yeles a qualifié de "politique d'échec", l'attitude du gouvernement à l'égard de la revendication d'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil du médecin résident. Les médecins résidents, a-t-il dit, demandent de "rester au delà d'une année dans les régions du sud et des Hauts-Plateaux mais de bénéficier, pour cela de mesures incitatives". Il a réitéré, à cette occasion, l'attachement des médecins résidents à leurs revendications "quel qu'en soit le prix dût-il être une année blanche", précisant que cette année "ne sera pas perdue si nous réalisons le projet de santé pour le peuple".