194 familles souffrent le martyre à la base de vie d'Air Algérie, dans la commune des Eucalyptus. Ces citoyens logent dans des chalets désuets et inhabitables depuis plusieurs années. Aujourd'hui, ils revendiquent des actes de propriété du lot de terrain qu'ils occupent ou leur recasement dans des logements sociaux. «Jusqu'à maintenant, nous n'avons bénéficié ni de l'une ni de l'autre solutions», se plaint un citoyen. Pourtant, ces familles ouvrent droit à ces deux formules «de salut», souligne notre interlocuteur. Selon lui, Air Algérie s'est désistée de ce lot de terrain d'une superficie de 8 hectares, occupés par ses travailleurs, dans la commune des Eucalyptus. Mais cette dernière tarde à leur attribuer des actes de propriété pour pouvoir construire des habitations en dur et quitter les «conteneurs troués» où ils demeurent. «Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles. Nous ne pouvons plus supporter d'évoluer dans ce site misérable», dira notre interlocuteur. Selon lui, à l'état déplorable des chalets qui tombent en ruine, s'ajoute l'absence de commodités. «Le réseau d'assainissement est défaillant, les eaux usées s'accumulent et dégagent des odeurs nauséabondes», raconte-t-il. Ajoutant que «l'étude effectuée, avant le lancement des travaux de réalisation du réseau d'assainissement, a été bâclée.» En outre, les habitants se plaignent du sérieux problème du ramassage des ordures. «Les ordures ménagères ne sont collectées que rarement, le camion de ramassage semble bouder cette cité», se plaint notre interlocuteur. A cela, faut-il ajouter l'éternel casse tête de l'eau potable ? «Nous consommons une eau imbuvable, une bonne partie de notre budget est dépensée dans l'achat d'eau minérale.» Face à ces désagréments, les occupants de cette base de vie, qui est devenue une cité précaire, ont saisi à maintes fois les services de l'APC.«A chaque fois que l'on se présente, on ne trouve que l'adjoint, le maire étant absent, en déplacement ou en réunion», s'indigne, un citoyen, père de famille. Selon lui, les habitants ont aussi adressé une pétition, signée par 120 personnes, au wali d'Alger. «Nous n'avons eu aucune réponse, nous espérons qu'une solution sera trouvée à notre cas dans les plus brefs délais.»