Dans une correspondance adressée au wali de Tiaret, à l'inspection de l'environnement, la DSA et les forêts, par des militants écologistes de l'association Greenpeace, il est fait état de labours illicites de la steppe que s'apprêtent à entreprendre certaines personnes « protégées » qui continuent de faire fi des mises en garde interdisant ces opérations qui concourent à détériorer gravement ces espaces fragiles. L'association Greenpeace qui a le mérite de s'intéresser à un problème crucial, a été jusqu'à intenter un procès contre l'inspecteur de l'environnement. Les vastes étendues de steppe dans la wilaya de Tiaret qui s'étendent sur près de 50% du territoire, soit sur un million de km2, semblent n'appartenir à personne et restent convoitées par tous. L'approche des personnes incriminées consiste à s'approprier de fait ces lieux en profitant du vide juridique, malgré l'existence de textes non dissuasifs. Abdelkader Mouici qui « reconnaît la noblesse de l'action de ces associations reste persuadé que seule une stratégie globale, entamée du reste par le HCDS et certaines APC, peut infléchir la donne ». En tout état de cause, dira notre interlocuteur, « il y aura systématiquement saisie de matériel et suites judiciaires à chaque fois que quelqu'un tente d'outrepasser ces interdits. » Dans la réalité, la chose reste beaucoup plus compliquée car, aux interférences et aux appuis supposés ou réels des uns, s'ajoute cette crise larvée au sein de l'APC de Feidja qui a amené le wali à charger le chef de daïra des destinées de la commune. Six personnes intoxiquées Six personnes appartenant à quatre familles de la cité Mohamed Bouhenni, sur les hauteurs de la ville de Tiaret, ont été admises avant-hier matin en urgence à l'hôpital Youssef Damerdji, souffrant de vomissements et de diarrhées avec apparition d'urticaire. Les malades, âgés de 5 à 78 ans, auraient consommé du poisson avarié et de la pastèque. D'autre part, il est fait état de l'apparition de quelques cas sporadiques de fièvre typhoïde dans certains quartiers populaires, notamment à « Oued Ettolba » et « Etteffah ». Ces cas sont liés, selon les services de la DSPRH, à la vétusté des réseaux d'assainissement et à des conditions d'hygiènes déplorables, aggravées par une distribution au compte-gouttes de l'eau potable, ce qui pousse une bonne partie de la population à se rabattre sur des points d'eau et des puits non contrôlés.