L'Algérie ne reste pas indifférente face à l'évolution inquiétante et dramatique de l'épidémie de la bactérie Eceh. "Nous suivons de très près ce qui se passe (en Europe). Vous savez que jusqu'à aujourd'hui, l'origine de cette bactérie n'a pas encore été trouvée", a déclaré mercredi, à Alger, à ce sujet Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Ainsi, selon le ministre, "aucun problème n'a été signalé pour le moment" en Algérie. Rachid Benaïssa a tenté donc mercredi de se montrer rassurant en affirmant qu'il existe des cellules qui "suivent la situation de très près". "Nous restons vigilants", a fait savoir encore le ministre de l'Agriculture. Selon Rachid Benaïssa, aucun produit alimentaire importé ne peut entrer sur le marché algérien sans qu'il soit muni "d'une dérogation sanitaire nécessaire, et subir un contrôle phytosanitaire adéquat". Toutefois, de nombreux Algériens se demandent si les contrôles effectués par les autorités Algériennes sont vraiment capables de détecter les légumes ou fruits contaminés par la bactérie Eceh. L'Algérie qui importe des quantités importantes de légumes et de fruits de plusieurs pays européens risquent, selon toute vraisemblance, d'être exposée aux ravages de cette bactérie. Il faut savoir que pour le moment les experts européens ne savent toujours pas d'où provient la bactérie E. Coli ! Néanmoins, le ministre de l'Agriculture allemand, Gert Lindemann, a révélé récemment qu'une "piste sérieuse" expliquant l'origine de la contamination, qui a déjà provoqué la mort d'une vingtaine de personnes vivant ou ayant voyagé dans le nord de l'Allemagne, est en train d'être explorée par des spécialistes. Il s'agit d'une exploitation allemande située à 70 kilomètres au sud de Hambourg. La bactérie E. coli y aurait été prélevée dans des germes de soja, de luzerne, de haricots mungo, de radis et de roquette, selon plusieurs des agences de presse. Mais pour l'heure, les autorités allemandes ne veulent tirer aucune "conclusion hative". Soulignons enfin que cette bactérie, qui provoque des diarrhées banales ou sanglantes et la mort d'un individu, aurait rendu malade plus de 2000 personnes.