Les mandataires encore présents sur les lieux se sont calfeutrés à l'intérieur de leurs carrés en attendant le retour au calme. Des échauffourées ont éclaté vendredi peu avant midi au marché de gros de Sayada, 2 km au sud-est de Mostaganem, entre les gendarmes et les vendeurs de pastèques. Ces derniers ont pris l'habitude d'occuper un espace extérieur aux halles à fruits et légumes, les plus importantes de l'Oranie, pour s'installer sur un espace situé à proximité du marché et bordant la RN 90A reliant Mostaganem à Alger. Cette pratique se répète tous les étés lorsque la production de melons et de pastèques atteint son apogée et que le marché ne peut plus contenir. Intervenant pour dégager les abords de la RN90A, les gendarmes ont été accueillis par des jets de pierres et des insultes. Selon des témoins une moto appartenant à la gendarmerie nationale aurait été incendiée par les manifestants. Jusqu'à 13 heures, selon nos sources, aucun incident grave n'a été signalé. Les mandataires encore présents sur les lieux se sont calfeutrés à l'intérieur de leurs carrés en attendant le retour au calme. Dès les premières escarmouches, un dispositif sécuritaire a été déployé autour du marché. Circulation stoppée En ce début de l'été, il est coutumier que d'imposantes quantités de pastèques transitent par le marché de Sayada qui s'en trouve littéralement débordé. Pour rappel, ce marché florissant – il rapporte pas moins de 10 milliards de cts en recettes d'adjudications à la mairie de Sayada - ne dispose pas de l'assiette susceptible de contenir le volume de fruits et légumes affluant de tout le pays, depuis les maraîchers de Biskra aux producteurs de patates et d'oignons de Mascara et de Tiaret. Construit plus de deux décennies auparavant, il n'est plus adapté à sa nouvelle fonction de plus grand pôle commercial régional pour les fruits et légumes. Le clame est revenu peu avant la prière du vendredi. D'importants dégâts matériels sont signalés, notamment la démolition du mur d'enceinte, des pare-brise d'une vingtaine de camionnettes brisés ainsi que la dévastation de plusieurs dizaines de tonnes de pastèques. Pendant plus deux heures, la circulation a été stoppée sur la RN90A. Fort heureusement, on ne déplore aucune victime, la protection civile n'ayant à aucun moment été sollicitée par l'une des parties. L'origine du problème semble être le non-payement de la taxe d'accès au marché que réclame l'adjudicataire du marché.