Vingt familles ayant bénéficié d'habitations en préfabriqué (chalets) dans la commune de Tidjelabine, dans le cadre social, après le relogement des sinistrés du séisme du 21 mai 2003 attendent depuis septembre 2010 de pouvoir accéder à leurs habitations. Durant ces longs mois ils n'ont eu de cesse de se plaindre de l'incapacité des autorités à faire respecter la loi pour faire évacuer ces chalets de leurs anciens occupants. «Les familles qui bénéficient d'un logement sont tenues, par la réglementation en vigueur, de libérer ces habitations au profit des cas sociaux. Les chalets nous ont été attribués par une commission de daïra, avec des décisions en bonne et due forme. Mais le laxisme des responsables fait que les familles sinistrées restent dans les chalets, ou y laissent des indus occupants, qui sont généralement leurs proches. Ces familles bénéficient ainsi doublement d'un logis pendant que d'autres ne trouvent pas où abriter leurs enfants,» disent les concernés. Ceux-ci ont adressé plusieurs correspondances aux responsables concernés, dont le chef de daïra, le wali, le ministre de l'habitat et le ministre de l'intérieur, mais en vain. Ces cas de refus de libérer les chalets par les familles sinistrées qui bénéficient du relogement se répètent depuis des années. Les autorités ont instauré l'obligation de signer la main levée sur le chalet avant de pouvoir accéder au logement, mais dans certains cas les responsables laissent faire. Il doit y avoir des centaines de cas similaires dans toute la wilaya de Boumerdès. Une enquête effectuée par les services de la wilaya, a révélé en fait que plus de 2000 chalets sont «mal attribués».