Dans une pétition collective dont nous détenons une copie, les habitants de la ville des Oranges s'indignent contre leurs mauvaises conditions de vie. Plus de 2000 signataires ont pointé du doigt la passivité des autorités locales quant à leurs multiples doléances. «On dirait que nos responsables vivent sur une autre planète et ne voient pas ce qu'on subit au quotidien», nous dit un des représentants de la société civile. Les exigences du citoyen boufarikois selon la pétition sont plus qu'élémentaires. Parmi les 20 points mentionnés, il y a l'état d'insécurité dans lequel vit la ville. «Les agressions sont enregistrées au quotidien. Les vols et les atteintes aux biens et aux personnes sont devenus monnaie courante près de la gare ferroviaire. Les malfrats profitent du chantier éternel de la trémie pour chasser leurs proies. Cette situation perdure bien qu'on ait saisi les autorités concernées», déclare notre interlocuteur. Parmi les autres doléances, l'amélioration urbaine défaillante, le commerce informel, la saleté, le transport anarchique, l'absence de marché communal et l'insuffisance des services sanitaires figurent en tête de la liste. «En l'absence d'un service de gynéco-obstétrique, nos femmes doivent se déplacer vers Blida ou Ouled Yaïch pour accoucher. Ceci est inconcevable pour une commune telle que Boufarik», se révolte un Boufarikois. «On croit qu'aucun des responsables n'est prêt à affronter la colère des citoyens. Avec un tel cadre de vie, on ne pourra jamais contenir la révolte populaire et surtout pas avec des promesses non tenues. Un changement social équitable est notre exigence», conclut Chikhi Djillali, un représentant de la société civile de Boufarik.