Un projet de raccordement au gaz naturel de certains quartiers de la ville de Chlef aurait été retardé par les nouvelles dispositions relatives au rétablissement de la voirie affectée et le paiement des droits au titre des travaux engagés. C'est du moins la raison avancée par un responsable de la direction de l'Energie et des Mines pour justifier le non-lancement de l'opération citée. Pour en savoir plus sur la question, nous avons pris attache avec le président de l'APC de Chlef, Karim Dziri, qui a tenu, d'emblée, à clarifier les choses et imputer ce retard aux seuls responsables et exécutants du projet qui doivent, d'après lui, se conformer à la loi définissant les conditions d'exécution de travaux sur la voie urbaine, compte tenu des multiples agressions dont elle fait l'objet de la part des constructeurs et autres intervenants. « Nous n'avons jamais refusé aux entrepreneurs les autorisations d'utilisation de la chaussée et des trottoirs pour les besoins de leurs chantiers, pour peu que ceux-ci répondent aux dispositions arrêtées par le gouvernement en matière de remise en l'état de la voirie et du paiement des droits. D'ailleurs, pour faciliter les choses à ces derniers, nous avons dû, par délibération, modifier le prix du mètre des droits de voirie qui a été ramené à 800 DA, au lieu de 2 000 DA initialement et ce, pour tous les projets publics. De plus, la commune s'est proposée de mettre en place des conventions avec les entreprises de réalisation pour faire exécuter, par ses services, les travaux de rétablissement de la voirie et de récupérer ensuite les frais de cette opération auprès de ces dernières », souligne-t-il. Non respect de la règlementation A l'appui de leurs dires, le maire et son secrétaire général nous ont montré une série de documents officiels dont le décret 83-699 du 26 novembre 1983 et celui exécutif n° 04-392 du 1er décembre 2004, relatifs à la permission de voirie. Dans l'article 17 de ce dernier, il est clairement stipulé que « les titulaires d'autorisations de voirie doivent, dès l'achèvement de leurs travaux, réparer immédiatement les dommages causés à la voie publique ou à ses dépendances et les remettre dans leur premier état. Faute de quoi, l'autorité ayant délivré l'autorisation de voirie procédera à l'exécution d'office et aux frais du permissionnaire, des opérations de rétablissement de la portion de voie affectée. » Dans la pratique, cette disposition réglementaire essentielle est loin d'être respectée par les différents intervenants qui, très souvent, abandonnent les lieux dans un état lamentable, d'où les crevasses et affaissement de routes constatés un peu partout. « Ce qui nous cause le plus de problèmes, ce sont les entreprises engagées dans le cadre de la réalisation des programmes sectoriels, notamment en matière d'assainissement, d'alimentation en eau potable et de raccordement au gaz naturel. Celles-ci ne se conforment jamais à la réglementation en vigueur, les obligeant à réparer les lieux une fois les travaux achevés », relève encore le président de l'APC.