Le calvaire qu'endurent les femmes enceintes au service de gynéco-obstétrique de l'EPH est aggravé par les retards pris dans la réalisation du nouvel hôpital de 120 lits. Cette infrastructure, lancée en septembre 2006, devait normalement être achevée en 2008. La date de sa réception avait été annoncée à maintes reprises par le ministère de tutelle, mais sans que rien ne soit suivi d'effet sur le terrain. En 2009, certains responsables du secteur ont tenté d'expliquer ce grand retard par des problèmes technico-administratifs. Le projet a nécessité un investissement global de 1,3 milliard de DA pour sa réalisation et 800 millions de DA pour le l'achat des équipements et d'un matériel médical de pointe, dont ne disposent pas jusqu'à présent les trois EPH de la wilaya. L'établissement devait être doté d'un laboratoire central moderne, équipé pour diverses analyses médicales, d'un service de radiologie, de néphrologie, de l'obstétrique, de pédiatrie, etc. Mais rien de tout cela n'est encore mis en œuvre. Certaines de nos sources font état de plusieurs anomalies dans la qualité des travaux et se disent même ébahies par la conception architecturale de l'ouvrage. Lors de sa visite, en mars dernier, dans la wilaya, M. Ould Abbas s'est montré très critique à l'égard des responsables de l'entreprise turque chargée de sa réalisation. Le ministre leur avait alors exigé d'achever les travaux restants dans six mois pour réduire la pression sur le bloc actuel et améliorer les conditions de prise en charge des patients. La population attend impatiemment la fin de cette échéance.