Les villageois des communes d'Irdjen et de Larbaâ Nath Irathen, à l'est de Tizi Ouzou, ont organisé, vendredi 2 septembre, un rassemblement devant le siège de mairie d'Irdjen, pour dénoncer l'inquiétante montée de la délinquance dans la région. Lors de son rassemblement, la population a interpellé le wali de Tizi Ouzou, et ce, suite à de nombreuses agressions dont ont été victimes de nombreux citoyens. «Les accotements, le long de la RN15, à hauteur du barrage Taksebt et à Oued Aïssi, au niveau de la zone industrielle et la nouvelle station intermédiaire, sont devenus de véritables coupe-gorges, tant il y règne le diktat de criminels de tout bord», s'inquiète un habitant. Pour les citoyens, «Le territoire de notre commune échappe complètement au contrôle des autorités. En dehors du campement de la police communale, à laquelle la mission de la lutte contre la petite criminalité n'échoit pas, les gendarmes demeurent cloîtrés entre les murs de la brigade sise au chef lieu». Il est utile de rappeler que deux jeunes filles ont été victimes, récemment, d'une agression à la nouvelle station intermédiaire de transport d'Oued Aïssi. Les dealers les ont délestées de leurs téléphones portables. Le 27 août, un policier a été également victime d'une tentative d'agression sur l'accotement de la RN15, reliant Oued Aïssi à Larbaâ Nath Irathen. Ce fonctionnaire de la police, de son état garde du corps du wali, en s'arrêtant à hauteur du barrage Taksebt pour répondre à un appel téléphonique, s'est vu surprendre par 3 individus armés d'armes blanches, qui voulaient le délester de son véhicule. Les 3 malfrats, originaires du bidonville de Zarzara, dans la même commune, sont des repris de justice, faisant partie d'un gang criminel qui sévit dans la zone d'Oued Aïssi, avons-nous appris de sources sûres. En réaction à cette situation, le bureau régional du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), y voit «de la manipulation et de la structuration de la délinquance orientée cette fois vers les apparences ethniques des populations résidantes dans ces communes». Le RCD s'interroge : «Comment expliquer que des groupes de délinquants notoirement connus et identifiés par les services de sécurité continuent de semer la terreur en toute impunité ?». Par ailleurs, il y a 4 années, une assiette foncière a été dégagée pour la construction d'une structure de sûreté urbaine à Oued Aïssi. Mais celle-ci ne voit toujours pas le jour.