Deux actions de rue de suite en deux jours. Les habitants de la région de Larbâa Nath Iraten, à une vingtaine de kilomètre à l'est de la ville de Tizi Ouzou sont en colère. Issus de plusieurs localités de la même daïra, des centaines de citoyens sont sortis de leur mutisme en cette fin de semaine, pour dénoncer le manque de sécurité sur l'axe routier de la RN 15 , reliant la région et la ville de Tizi Ouzou, ainsi qu'au niveau de la nouvelle gare intermédiaire d'Oued Aïssi. Jeudi dernier, dans une première action de protestation, c'est les habitants de plusieurs villages de la commune d'Irdjen, qui ont procédé à la fermeture du siège de l'APC durant toute la journée, dénonçant la multiplication des actes d'agression sur cette route. Les habitants ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour pointer du doigt les occupants de la cité précaire d'Oued Aïssi, qui selon eux, des jeunes issus de ces bidonvilles agissent en toute liberté en se servant de leurs armes blanches (couteaux, sabres), pour délester les usagers de la route de toute sorte de bijoux, argents, appareil portables, etc. Le lendemain, soit hier matin, plusieurs dizaines de citoyens sont revenus à la charge. Venus de Larbâa Nath Irathen, mais aussi d'Issyakhen Oumeddour, les protestataires ont bloqué, à l'aide de troncs d'arbres, de blocs de pierre et de toute sorte d'objets, la circulation automobile au niveau de la RN 15, un axe routier très fréquenté. Selon quelques témoignages auprès des protestataires, «les actes d'agression se sont multipliés ces derniers jours, surtout au niveau de la gare Oued Aïssi, où aucun dispositif de sécurité n'est mis en place et les voyageurs sont livrés à eux-mêmes». Il est à rappeler que deux jeunes filles ont été dernièrement agressées à la gare inaugurée récemment. Elles ont été, selon des sources sûres, délestées de leurs bijoux et téléphones portables, alors qu'elles attendaient l'arrivée de mini bus aux environs de 18 heures. L'autre acte n'est autre que celui commis contre un membre de la garde personnelle du wali. Il a dû se servir de son arme en tirant en l'air, pour faire fuir les jeunes agresseurs.