Auteur de six apparitions en Ligue 1 française, pour sa première année dans le monde professionnel, Idriss Saâdi est l'attaquant de Saint-Etienne qui affiche de belles promesses. Bien installé en équipe de France des moins de 20 ans, le jeune Franco-Algérien porte toutefois l'Algérie dans son cœur. Il n'exclut pas de porter un jour le maillot des Fennecs… -A seulement 19 ans, vous êtes souvent aligné par Christophe Galtier depuis le début de saison. Comment jugez-vous vos prestations ? Le premier match, comme titulaire, a été un peu difficile. Nous avons perdu contre Sochaux. Notre équipe a, par ailleurs, terminé le match à dix suite à une expulsion. Contre Bordeaux, je me suis mieux senti sur le terrain. J'ai appliqué ce que le coach m'a demandé de faire. -Comment appréhendez-vous ce passage sans transition entre la CFA et la Ligue I ? Je m'entraîne avec les professionnels depuis un an et demi. Au début, j'avais l'impression d'être perdu et de ne savoir rien faire. Aujourd'hui, j'ai moins d'appréhension, car je connais le groupe. Je pense avoir franchi un palier. -Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre adaptation à ce niveau ? Cela va très vite dans le jeu. On n'a pas le droit à l'erreur. Tout est précis. Il faut toujours anticiper, et voir avant de se déplacer dans les intervalles. Par rapport à l'an passé, cela va beaucoup mieux. J'ai pris le rythme qu'exige ce niveau de compétition. -Quelle est votre feuille de route en termes de matches et de buts cette saison? Je ne peux pas raisonner en termes de matches. En tant qu'attaquant, je suis surtout impatient d'ouvrir mon compteur but en Ligue 1. J'ai comme objectif une dizaine de réalisations, toutes compétitions confondues, en championnat comme en coupe. Au moment de signer votre premier contrat pro, vous avez déclarez que ce n'était pas une fin en soi. Quel est le rêve d'Idriss Saâdi ? J'aspire à évoluer dans un grand club européen. Je souhaite également participer à la Ligue des champions et à une Coupe du monde avec une sélection nationale. Je veux, par ailleurs, gagner des titres avec les équipes avec lesquelles je jouerai. J'apprécie le championnat d'Angleterre et le jeu de Barcelone. -Pour le public algérien qui entend parler de vous. Quel type de joueur êtes-vous ? Je suis un attaquant de pointe. J'aime jouer de manière axiale et prendre la profondeur par des appels de balle. J'allie la puissance et la vitesse. Je suis un bon finisseur. Pour être plus complet, je m'applique à travailler davantage le décrochage et le jeu dos au but. -Quel rapport entretenez-vous avec l'Algérie ? J'ai été élevé dans la culture française mais l'Algérie est le pays de mon cœur et de mes racines. Cela représente beaucoup pour moi. Je n'oublie pas d'où je viens. -Suivez- vous les matches des Fennecs ? Qu'en dites-vous en les voyant évoluer ? Je regarde forcément les matches de la sélection algérienne. J'étais content et fier de les voir participer à la Coupe du monde. C'était une bonne équipe, mais il manquait des buts. Je supporte aussi l'équipe de France. Pour l'Algérie, c'est une autre sensation. C'est le cœur et l'émotion ! -La presse a parlé d'une rencontre avec Nordine Korichi après le match de Sochaux. Comment s'est passée cette rencontre ? Mon père m'a aussi fait parvenir cet écho. Je suis au regret de vous dire que je ne l'ai pas rencontré. Je ne l'ai même pas eu au téléphone. Je ne sais pas s'il a fait le déplacement pour ce match. -Vahid Halilhodzic s'est dit ouvert aux jeunes joueurs évoluant en Europe. Echangeriez-vous le vert de Saint Etienne pour celui des Fennecs ? Je pense aux deux sélections, car j'évolue avec la France depuis les catégories de jeunes. Pour l'instant mon parcours m'oriente plus vers cette dernière. Mais si on m'appelle, j'y réfléchirais le moment venu. Je n'exclus pas un jour de porter le maillot des Verts. -La sélection olympique va disputer en décembre un tournoi qualificatif pour les JO 2012. Accepteriez-vous d'être mis à la disposition de cette équipe avant de rejoindre les A ? Je ne suis pas contre. Il faut voir avec Saint Etienne qui est mon employeur. C'est le club qui façonne le joueur. Il est important de ne pas rater les étapes qui sont importantes dans la formation d'un jeune footballeur. La sélection, c'est un plus ! Cela demande réflexion.