Des éleveurs semblent, soucieux, voire déconcertés, par la disparition progressive de la race ovine Daghma, une espèce locale fertile et très adaptée au milieu et aux conditions climatiques de la région. La 18ème édition de la journée de la vulgarisation agricole, placée ce premier octobre sous le thème «les jeunes au service de l'agriculture et de la sécurité alimentaire» se veut, selon les organisateurs, un lieu convivial de rencontres et d'échanges. Cet évènement, organisé par la DSA, sur l'esplanade du centre de formation professionnelle de Aïn Sefra, a regroupé plus de deux cents personnes, agriculteurs, exposants et visiteurs. Un espace où toutes les filières étaient présentes (agricole, oléicole, ovine, avicole, apicole, lait et services), ainsi que la quasi-totalité des partenaires impliqués dans le développement agricole et rural. Ce fut une occasion d'apporter certaines réponses aux multiples préoccupations des exploitants. En effet, pendant des années, le secteur agricole a été victime de désinvestissement. C'est ainsi que, lors de cette journée, plusieurs agriculteurs ont souhaité la création de chambres froides qui, jusqu'à présent, sont inexistantes dans le programme du renouveau rural. Ils déplorent aussi l'absence de circuits de commercialisation efficaces malgré, disent-ils, les efforts accomplis en vue de produire davantage. De leur côté, les éleveurs semblent, eux aussi, soucieux, voire déconcertés, par la disparition progressive de la race ovine Daghma, une espèce locale fertile et très adaptée au milieu et aux conditions climatiques de la région. Et, ce, malgré l'existence du centre d'insémination artificiel et de l'amélioration génétique sis à Belhandjir (Aïn Sefra), un organisme relevant du CNIAAG alors que l'élevage demeure le seul et unique poumon économique de la région dont l'espèce ovine est l'élevage par excellence. La wilaya en possède un effectif de plus de 900.000 têtes. Notons au passage que la Conservation des Forêts a inscrit dans le cadre du PPDRI, une aide par un module composé de 10 brebis et 2 béliers géniteurs au profit des jeunes éleveurs. En termes de développement durable où la femme rurale n'a pas été écartée, la présence du représentant local, chargé de promouvoir les énergies renouvelables, notamment dans l'espace rural et les zones reculées, celui-ci a émis certaines recommandations socioéconomiques de grande utilité sur les différentes technologies dans le domaine de l'énergie photovoltaïque. À propos de l'apiculture, un responsable de l'ITELV (Institut de technologie des élevages) a insisté sur l'élevage et la protection de l'abeille saharienne, une espèce de la région aussi résistante que prolifique. À l'issue de cette rencontre, qui a été rehaussée par une exposition-vente de produits de la terre et de l'élevage, marquant ainsi le lancement officiel de la campagne agricole, le directeur de la DSA nous dira, «qu'à compter du 4 octobre, on connaîtra les nouveaux représentants de la chambre de l'agriculture et de l'élevage» en ajoutant que c'est en accompagnant les exploitants et en leur donnant la parole que nous pouvons ensemble mettre en place une communauté propre à chaque secteur d'activité; c'est ce qui permettrait de créer de l'émulation et une possible synergie afin d'obtenir une terre vraiment nourricière.