Quelque 6000 cibles ont été détruites ou fortement endommagées, dont 1600 bases militaires, 1300 dépôts de munitions et des centaines de véhicules, de radars ou de lance-roquettes, selon l'OTAN. A ce chiffre s'ajoutent les nombreuses infrastructures de la défense libyenne détruites entre le 19 et le 31 mars, au début de l'intervention internationale avant son passage sous le contrôle de l'OTAN. L'Alliance, qui n'a subi aucune perte humaine, ne communique pas sur le nombre de morts provoquées par ces frappes mais estime avoir réussi à limiter au maximum les dégâts collatéraux, grâce à des règles d'engagement très strictes. Huit pays de l'OTAN (dont la Belgique, le Canada et l'Italie) et deux pays arabes (Emirats et Qatar) ont participé aux opérations aériennes offensives. Les plus engagés ont été la France et le Royaume-Uni, tandis que les Etats-Unis ont pris une position de soutien actif à partir d'avril. Le Royaume-Uni a mobilisé 1200 soldats et ses jets ont effectué plus de 3000 missions, représentant 1/5e des opérations. La mission lui a coûté 300 millions de livres (344 millions d'euros), dont 140 millions de livres de munitions, selon un porte-parole militaire. Pour la France, qui a notamment mobilisé des avions Rafale, des hélicoptères Puma et Gazelle, ainsi que son porte-avions Charles-de-Gaulle, le coût direct a été évalué à environ 300 millions d'euros par le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Les dépenses des Etats-Unis se sont élevées à 1,1 milliard de dollars, essentiellement d'équipements (drones, munitions de précision...).