Depuis le début de la révolte à la mi-février, les violences en Libye ont fait des milliers de morts, selon des sources médiatiques, et poussé près de 750.000 personnes à fuir, d'après l'ONU. L'insurrection des « révolutionnaires » libyens a eu moins de succès que celles des Tunisiens et Egyptiens. Depuis le début de la révolte à la mi-février, les violences en Libye ont fait des milliers de morts, selon des sources médiatiques, et poussé près de 750.000 personnes à fuir, d'après l'ONU. L'insurrection des « révolutionnaires » libyens a eu moins de succès que celles des Tunisiens et Egyptiens. Le guide de la Jamahiria est toujours en place et résiste aux frappes aériennes de l'Otan. L'enlisement de la situation, tant redouté par la coalition internationale, est bien installé et s'inscrit dans la durée. Les batailles des villes qui opposent l'armée régulière loyaliste et les insurgés continuent de plus belle. Tripoli, Ras Lanouf, Misrata, Ajdabia, Tobrouk et bien d'autres villes, subissent des assauts armés, faisant de nombreuses victimes, souvent des civiles innocentes. Les Français, sur une décision unilatérale, avant que la résolution 1973 ne soit adoptée, ont débuté les raids aériens, suivis par les Anglais et les Américains, juste après. L'Otan, qui a pris fin mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale, a mené plus de 2.260 frappes, sous mandat de l'ONU, pour empêcher, a-t-on justifié, les attaques des pro-Kadhafi contre les civils. Ces frappes n'ont pas eu, également, de succès et les derniers bombardements de l'Otan sur la résidence-caserne du colonel Kadhafi n'ont fait que renforcer ce dernier dans sa détermination à s'accrocher au pouvoir. Les « révolutionnaires » libyens ont bien cru, au début de l'insurrection, que les jours du guide étaient comptés. Trois mois après le déclenchement de la révolte qui a fait des milliers de morts, le colonel Mouammar Kadhafi est toujours au pouvoir malgré les milliers de bombes lâchées par l'Otan, et la Libye n'entrevoit pas la fin du conflit qui la déchire. La solution militaire a échoué et les politiques se mêlent les pinceaux pour trouver une issue à cette crise qui n'a pas livré tous ses secrets et dont l'issue est incertaine en l'état actuel des choses. Du côté de l'Otan, on privilégie l'intensification des opérations militaires, notamment sur les lieux censés abriter le guide de la Jamahiria, formulant le secret espoir que le leader libyen finira bien par être touché par un des innombrables raids effectués par les coalisés. « L'étau se resserre sur Kadhafi, mais nous avons besoin d'augmenter la pression au travers d'une action militaire plus intense", a affirmé le chef d'état-major de l'armée britannique, le général David Richards, en réclamant un "élargissement des cibles" retenues par l'Otan. Le politique tente de se frayer un chemin Il y a lieu d'attendre que la capitale libyenne va vivre les jours les jours sombres dans les prochains jours et encore plus cruels que ceux de samedi dernier où l'Alliance atlantique a mené de nouveaux raids sur les régions de Bir Al-Ghanam, Njila et la ville d'Al-Azizya, au sud-ouest de Tripoli, comme l'a rapporté l'agence officielle libyenne Jana, selon laquelle les bombardements ont fait des « dégâts humains et matériels ». En parallèle, la politique tente de se frayer un chemin à travers les bruits sourds des déflagrations des bombes de l'Otan et des combats des villes qui opposent les rebelles aux forces loyalistes de Kadhafi. C'est l'ONU, l'instance internationale qui a voté la résolution 1973 qui prend l'initiative de voir plus clair dans ce conflit. Un envoyé spécial de l'ONU, Adbel-Elah al-Khatib, ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, était attendu, hier, à Tripoli pour discuter d'une solution politique au conflit en Libye qui entre dans son quatrième mois. Le délégué de Ban Ki moon était à Athènes, où il a eu samedi soir des entretiens sur la crise libyenne. Il a expliqué que sa visite allait lui « permettre de mieux comprendre la situation politique et d'avancer sur cette affaire ». Sa visite a été décidée le 10 mai par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui avait jugé, après des entretiens avec les autorités libyennes, qu'il fallait poursuivre le dialogue politique et affirmé la nécessité d'avoir « des négociations sur un cessez-le-feu immédiat et vérifiable afin de permettre une résolution pacifique du conflit ». Les insurgés, eux, sont en difficulté. En court d'armes et de finances, ils sollicitent « l'aide » des Occidentaux pour poursuivre leur révolution. Des demandes qui vont être satisfaites sans surprise par les pays qui reconnu officiellement le CNT comme « représentant légitime du peuple libyen », la France, l'Italie, le Qatar, la Gambie et la Grande-Bretagne et les USA qui sont dans l'expectative. Impasse militaire, imbroglio diplomatique, la situation en Libye est pour le moins qu'on puisse dire confuse et risque de réserver bien des surprises, tant les enjeux qu'elle charrie débordent le cadre libyen et même régional. La Grande Bretagne veut une intensification des opérations militaires Le chef d'Etat-major britannique, le général David Richards, s'est déclaré dimanche en faveur de l'intensification des opérations militaires en Libye et l'élargissement des objectifs de l'OTAN dans ce pays. "Nous devons lancer des frappes directes contre les infrastructures du régime d'El Guedaffi afin de le chasser du pouvoir", a indiqué David Richards au Sunday Telegraph. L'OTAN doit envisager d'augmenter la gamme des objectifs et intensifier ses actions militaires pour "ne pas permettre a El Gueddafi de s'accrocher au pouvoir", a-t-il ajouté. Selon le Sunday Telegraph, un grand nombre d'officiers supérieurs britanniques sont du même avis que le général Richards, sur la nécessité d'intensifier les frappes en Libye et de viser les sites de commandement des forces loyales au colonel El Gueddafi. La question des limites de l'intervention occidentale en Libye destinée, selon les termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, à "protéger les civils", est sujet à controverse en Grande Bretagne. Les militaires et le gouvernement penchent en faveur de l'intensification des opérations en Libye, brandissant même la menace d'une intervention terrestre dans ce pays, tandis que les parlementaires s'en tiennent au texte de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui se limite à la protection des civils et l'acheminement de l'aide humanitaire. Frappes de l'Otan en Libye Tripoli dénonce des "violations graves" Le ministre libyen des Affaires étrangères Abdelati Al-Obeidi a dénoncé dimanche des "violations graves" commises par l'Otan sur le territoire libyen causant des dégâts humains et matériels, en recevant l'envoyé spécial de l'ONU Adbel-Elah al-Khatib, a rapporté l'agence libyenne Jana. M. Al-Obeidi a "informé l'envoyé du secrétaire général de l'ONU de l'étendue des abus et des violations graves commises par l'Otan contre le peuple libyen, en bombardant des cibles civiles et des zones habitées dans différentes villes libyennes", selon Jana. Le chef de la diplomatie libyenne a également déploré des victimes "civiles" dénonçant une "tentative d'assassinat" du dirigeant libyen Maamar Kadhafi dont la résidence de Bab Al-Aziziya a été bombardée à plusieurs reprises ces dernières semaines. M. Al-Obeidi a regretté également la mort fin avril de Seif Al-Arab l'un des fils du colonel avec trois de ses petits-enfants dans un raid aérien des forces de l'Otan sur Bab Al-Aziziya. Le ministre libyen des Affaires étrangères a qualifié par ailleurs de "crime" commis par l'Otan un bombardement à Brega (est) dans lequel, selon Tripoli, 11 imams et dignitaires religieux ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi et 50 personnes blessées. Toujours selon l'agence Jana, M. Al-Obeidi a exprimé sa "ferme condamnation" du "siège maritime" imposé à la Libye, empêchant l'arrivée de produits de premières nécessité. L'Otan a pris le 31 mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale sous mandat de l'ONU en Libye. Selon des témoins Fortes explosions dans l'est de la capitale libyenne Deux fortes explosions se sont produites dimanche dans la région de Tajourah dans l'est de la capitale libyenne Tripoli, selon un témoin cité par des médias. «Nous avons entendu deux fortes explosions à l'est", a indiqué cet habitant, affirmant ne pas être en mesure de déterminer dans l'immédiat l'origine des explosions. Par ailleurs, l'agence libyenne Jana a indiqué que des sites "militaires et civils" dans la ville de Zouara à 120 km à l'ouest de Tripoli ont été les cibles dimanche de raids de l'Otan. L'agence fait état de "pertes humaines et de dégâts matériels", sans autre précision. Le secteur de Tajoura est visé quasi quotidiennement par de violentes frappes aériennes de la coalition internationale visant des cibles militaires et civils dans le pays. Le guide de la Jamahiria est toujours en place et résiste aux frappes aériennes de l'Otan. L'enlisement de la situation, tant redouté par la coalition internationale, est bien installé et s'inscrit dans la durée. Les batailles des villes qui opposent l'armée régulière loyaliste et les insurgés continuent de plus belle. Tripoli, Ras Lanouf, Misrata, Ajdabia, Tobrouk et bien d'autres villes, subissent des assauts armés, faisant de nombreuses victimes, souvent des civiles innocentes. Les Français, sur une décision unilatérale, avant que la résolution 1973 ne soit adoptée, ont débuté les raids aériens, suivis par les Anglais et les Américains, juste après. L'Otan, qui a pris fin mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale, a mené plus de 2.260 frappes, sous mandat de l'ONU, pour empêcher, a-t-on justifié, les attaques des pro-Kadhafi contre les civils. Ces frappes n'ont pas eu, également, de succès et les derniers bombardements de l'Otan sur la résidence-caserne du colonel Kadhafi n'ont fait que renforcer ce dernier dans sa détermination à s'accrocher au pouvoir. Les « révolutionnaires » libyens ont bien cru, au début de l'insurrection, que les jours du guide étaient comptés. Trois mois après le déclenchement de la révolte qui a fait des milliers de morts, le colonel Mouammar Kadhafi est toujours au pouvoir malgré les milliers de bombes lâchées par l'Otan, et la Libye n'entrevoit pas la fin du conflit qui la déchire. La solution militaire a échoué et les politiques se mêlent les pinceaux pour trouver une issue à cette crise qui n'a pas livré tous ses secrets et dont l'issue est incertaine en l'état actuel des choses. Du côté de l'Otan, on privilégie l'intensification des opérations militaires, notamment sur les lieux censés abriter le guide de la Jamahiria, formulant le secret espoir que le leader libyen finira bien par être touché par un des innombrables raids effectués par les coalisés. « L'étau se resserre sur Kadhafi, mais nous avons besoin d'augmenter la pression au travers d'une action militaire plus intense", a affirmé le chef d'état-major de l'armée britannique, le général David Richards, en réclamant un "élargissement des cibles" retenues par l'Otan. Le politique tente de se frayer un chemin Il y a lieu d'attendre que la capitale libyenne va vivre les jours les jours sombres dans les prochains jours et encore plus cruels que ceux de samedi dernier où l'Alliance atlantique a mené de nouveaux raids sur les régions de Bir Al-Ghanam, Njila et la ville d'Al-Azizya, au sud-ouest de Tripoli, comme l'a rapporté l'agence officielle libyenne Jana, selon laquelle les bombardements ont fait des « dégâts humains et matériels ». En parallèle, la politique tente de se frayer un chemin à travers les bruits sourds des déflagrations des bombes de l'Otan et des combats des villes qui opposent les rebelles aux forces loyalistes de Kadhafi. C'est l'ONU, l'instance internationale qui a voté la résolution 1973 qui prend l'initiative de voir plus clair dans ce conflit. Un envoyé spécial de l'ONU, Adbel-Elah al-Khatib, ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, était attendu, hier, à Tripoli pour discuter d'une solution politique au conflit en Libye qui entre dans son quatrième mois. Le délégué de Ban Ki moon était à Athènes, où il a eu samedi soir des entretiens sur la crise libyenne. Il a expliqué que sa visite allait lui « permettre de mieux comprendre la situation politique et d'avancer sur cette affaire ». Sa visite a été décidée le 10 mai par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui avait jugé, après des entretiens avec les autorités libyennes, qu'il fallait poursuivre le dialogue politique et affirmé la nécessité d'avoir « des négociations sur un cessez-le-feu immédiat et vérifiable afin de permettre une résolution pacifique du conflit ». Les insurgés, eux, sont en difficulté. En court d'armes et de finances, ils sollicitent « l'aide » des Occidentaux pour poursuivre leur révolution. Des demandes qui vont être satisfaites sans surprise par les pays qui reconnu officiellement le CNT comme « représentant légitime du peuple libyen », la France, l'Italie, le Qatar, la Gambie et la Grande-Bretagne et les USA qui sont dans l'expectative. Impasse militaire, imbroglio diplomatique, la situation en Libye est pour le moins qu'on puisse dire confuse et risque de réserver bien des surprises, tant les enjeux qu'elle charrie débordent le cadre libyen et même régional. La Grande Bretagne veut une intensification des opérations militaires Le chef d'Etat-major britannique, le général David Richards, s'est déclaré dimanche en faveur de l'intensification des opérations militaires en Libye et l'élargissement des objectifs de l'OTAN dans ce pays. "Nous devons lancer des frappes directes contre les infrastructures du régime d'El Guedaffi afin de le chasser du pouvoir", a indiqué David Richards au Sunday Telegraph. L'OTAN doit envisager d'augmenter la gamme des objectifs et intensifier ses actions militaires pour "ne pas permettre a El Gueddafi de s'accrocher au pouvoir", a-t-il ajouté. Selon le Sunday Telegraph, un grand nombre d'officiers supérieurs britanniques sont du même avis que le général Richards, sur la nécessité d'intensifier les frappes en Libye et de viser les sites de commandement des forces loyales au colonel El Gueddafi. La question des limites de l'intervention occidentale en Libye destinée, selon les termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, à "protéger les civils", est sujet à controverse en Grande Bretagne. Les militaires et le gouvernement penchent en faveur de l'intensification des opérations en Libye, brandissant même la menace d'une intervention terrestre dans ce pays, tandis que les parlementaires s'en tiennent au texte de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui se limite à la protection des civils et l'acheminement de l'aide humanitaire. Frappes de l'Otan en Libye Tripoli dénonce des "violations graves" Le ministre libyen des Affaires étrangères Abdelati Al-Obeidi a dénoncé dimanche des "violations graves" commises par l'Otan sur le territoire libyen causant des dégâts humains et matériels, en recevant l'envoyé spécial de l'ONU Adbel-Elah al-Khatib, a rapporté l'agence libyenne Jana. M. Al-Obeidi a "informé l'envoyé du secrétaire général de l'ONU de l'étendue des abus et des violations graves commises par l'Otan contre le peuple libyen, en bombardant des cibles civiles et des zones habitées dans différentes villes libyennes", selon Jana. Le chef de la diplomatie libyenne a également déploré des victimes "civiles" dénonçant une "tentative d'assassinat" du dirigeant libyen Maamar Kadhafi dont la résidence de Bab Al-Aziziya a été bombardée à plusieurs reprises ces dernières semaines. M. Al-Obeidi a regretté également la mort fin avril de Seif Al-Arab l'un des fils du colonel avec trois de ses petits-enfants dans un raid aérien des forces de l'Otan sur Bab Al-Aziziya. Le ministre libyen des Affaires étrangères a qualifié par ailleurs de "crime" commis par l'Otan un bombardement à Brega (est) dans lequel, selon Tripoli, 11 imams et dignitaires religieux ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi et 50 personnes blessées. Toujours selon l'agence Jana, M. Al-Obeidi a exprimé sa "ferme condamnation" du "siège maritime" imposé à la Libye, empêchant l'arrivée de produits de premières nécessité. L'Otan a pris le 31 mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale sous mandat de l'ONU en Libye. Selon des témoins Fortes explosions dans l'est de la capitale libyenne Deux fortes explosions se sont produites dimanche dans la région de Tajourah dans l'est de la capitale libyenne Tripoli, selon un témoin cité par des médias. «Nous avons entendu deux fortes explosions à l'est", a indiqué cet habitant, affirmant ne pas être en mesure de déterminer dans l'immédiat l'origine des explosions. Par ailleurs, l'agence libyenne Jana a indiqué que des sites "militaires et civils" dans la ville de Zouara à 120 km à l'ouest de Tripoli ont été les cibles dimanche de raids de l'Otan. L'agence fait état de "pertes humaines et de dégâts matériels", sans autre précision. Le secteur de Tajoura est visé quasi quotidiennement par de violentes frappes aériennes de la coalition internationale visant des cibles militaires et civils dans le pays.