A l'APN, Tayeb Louh a informé que la révalorisation des pensions de retraite bénéficie actuellement de l'attention de l'Etat. Il a confirmé l'existence de plus de 50 000 travailleurs étrangers en Algérie en majorité des Chinois (43, 27 % du nombre global), suivi de la main-d'œuvre égyptienne, avec 8%. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, est revenu jeudi, lors d'une séance en plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, sur la problématique de la main-d'œuvre étrangère et le dossier des retraités. Sur ce dernier point, le représentant du gouvernement a expliqué qu'aucun taux relatif à la revalorisation des pensions des retraités n'a encore été arrêté puisque l'Exécutif s'attelle actuellement à l'étude des aspects de la mesure exceptionnelle décidée par le gouvernement et ayant trait à la revalorisation des allocations et pensions de retraite, plus particulièrement les bénéficiaires de petites pensions. «Nous essayons de trouver un nouveau mode de financement pour cette catégorie. Le gouvernement tranchera incessamment cette question. Il faut savoir que cette mesure exceptionnelle sera prise en charge par le budget de l'Etat pour l'amélioration du pouvoir d'achat de cette frange de la société», a indiqué le ministre. Restant dans le domaine de la solidarité, M. Louh a fait remarquer qu'un projet de décret exécutif était en cours d'élaboration visant à permettre aux personnes non assurées de bénéficier des services de la Sécurité sociale. Ce projet visait, selon le ministre, à conférer le statut d'«assuré social» aux non-assurés pour leur permettre de bénéficier de la Sécurité sociale, dont l'assurance maladie. Bénéficieront de ce projet, a ajouté le ministre, les volontaires travaillant dans le cadre des programmes agréés d'intérêt général menés par les associations et les entreprises publiques ainsi que les étudiants à la fin de leurs études et avant leur insertion professionnelle. Le projet concernera également les personnes exerçant certains métiers d'artisanat et ceux exercés à domicile, comme la confection de gâteaux, la couture et la poterie. Pour ce qui est du chapitre réservé à la main-d'œuvre étrangère, M. Louh confirme l'existence à travers le territoire national de 50 760 travailleurs étrangers détenteurs d'un permis de travail, en majorité des Chinois. De manière générale, ces travailleurs exercent dans les secteurs étranger et national. Ce chiffre, recensé par les services de l'emploi des wilayas, est qualifié de «minime» par le ministre en comparaison aux autres pays et à l'effectif global de la main-d'œuvre nationale. «Ce chiffre représente 1,05% du nombre global de travailleurs salariés dans le secteur économique national», explique M. Louh, en donnant des détails sur l'origine de cette main-d'œuvre. En tête de liste vient la main-d'œuvre chinoise avec 21 962 travailleurs, soit 43,27% du nombre global des travailleurs étrangers exerçant en Algérie, suivie de la main-d'œuvre égyptienne (4078 travailleurs, soit 8,03%). Concernant la répartition de cette main-d'œuvre suivant les secteurs, le ministre a précisé que le secteur du BTPH avait recensé, à la date du 30 septembre 2011, 27 176 travailleurs étrangers (53,54%), l'industrie 21 699 travailleurs et l'agriculture 208 travailleurs. Les conditions et les procédures liées à l'octroi des autorisations de travail à ces étrangers ont été fixées, d'après M. Louh, dans le cadre de la régulation du marché du travail. Selon ces conditions, les qualifications du travailleur étranger doivent correspondre aux professions requises. «Le travailleur étranger doit obtenir un permis pour exercer sa profession suivant les lois et réglementations en vigueur. Le permis de travail doit être accordé à la main-d'œuvre étrangère suivant le besoin et doit concerner les spécialités rares, non disponibles sur le marché national du travail», souligne le ministre. Toutefois, M. Louh n'a pas omis de relever que l'inspection du travail avait établi, durant le premier semestre de 2011, 2130 procès-verbaux d'infraction à la législation du travail à l'encontre des étrangers travaillant en Algérie sans permis ni autorisation. 6326 visites d'inspection dans des sociétés implantées en Algérie, dont 1106 dans le Sud, ont été effectuées durant cette période, lesquelles ont permis l'établissement de 260 P-V contre les sociétés et 2130 P-V d'infraction contre des travailleurs. Le ministre a souligné avoir donné des instructions en faveur de l'intensification des opérations d'inspection auprès des sociétés étrangères en vue de vérifier si ces dernières remplissent les conditions juridiques d'emploi de la main-d'œuvre étrangère, tout en informant les autorités locales et les services chargés de l'emploi au niveau local de toute infraction enregistrée en la matière.