La Turquie est en passe de devenir une destination de choix. Les autorités diversifient les offres touristiques. Le nombre de touristes en Tunisie a reculé de 33,3% avec 4 millions de visiteurs durant les dix premiers mois de l'année, contre 6 millions au rythme annuel, selon des statistiques officielles. Le ralentissement concerne en particulier les Maghrébins, les statistiques montrent un recul du nombre des visiteurs algériens de (-41%), à peine plus de 500 000 contre un million environ, et un repli de 12,9% des Libyens (1,3 million), selon un bilan de l'Office du tourisme (Ontt) arrêté à fin octobre. Le nombre de visiteurs européens a également diminué de 45,1%, avec 1,9 million de touristes. Les nuitées ont baissé de 41,9% de janvier à fin octobre et les recettes ont décru de 36,2%, pour se situer à 1,9 milliard de dinars (960 millions euros). Le secteur (7% du PIB), qui emploie directement ou indirectement plus de 900 000 Tunisiens, a commencé à reprendre de la vigueur après avoir chuté de quelque 60% au premier trimestre. Le «souffle des révolutions arabes n'a pas été sans conséquence» sur le secteur touristique. Le tourisme est resté ouvert en Tunisie tout au long des événements, sauf au début de l'année 2011, où quelques rapatriements de touristes ont été réalisés dans le calme. La période insurrectionnelle a été très courte. Cependant, de nombreux touristes ont décidé de ne pas se rendre dans le pays cette année, ou de reporter leur voyage, suivant ainsi les alertes touristiques publiées par plusieurs gouvernements. Les autorités tunisiennes ont multiplié leurs efforts de marketing. Très largement présentes dans la distribution du tourisme en Europe (particulièrement en Russie) et dans le monde, les stations de la mer Rouge d'Egypte ont enregistré une stagnation. Le Caire, les pyramides et les croisières sur le Nil ont enregistré une baisse importante. S'appuyant sur une fréquentation en constante augmentation, le marché turc devrait, par contre, performer avec une progression à deux chiffres. Les autorités ont lancé un vaste mouvement de création d'offres touristiques nouvelles, partout dans le pays, pour se désengager d'une centralisation sur la simple offre «Mer et soleil» entre Izmir et Antalya, protégeant les sites sensibles comme la Cappadoce. Le Maroc reçoit une clientèle de moins en moins dépensière. Le phénomène est moins flagrant à Casablanca car la ville a, dès l'origine, eu une vocation pour le tourisme d'affaires et accueille de plus en plus une clientèle plutôt aisée, arabe et d'Afrique subsaharienne qui achète beaucoup. Mais la capitale économique reste une exception. Le développement du tourisme en Algérie est attendu depuis de nombreuses années et fait l'objet de déclarations répétées de la part des autorités. Deux remarques s'imposent : la diminution des arrivées de ressortissants algériens depuis l'étranger, liée aux dates du Ramadhan et une baisse conséquente des arrivées occidentales dans le Grand Sud. En 2010, 2 070 496 touristes ont visité l'Algérie, contre 1 911 506 en 2009, soit une augmentation de 9%, a annoncé Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, lors de la réunion annuelle d'évaluation du bilan de la saison estivale.