Le wali de Mila, Abderrahmane Kadid, réagissant aux troubles vécus dernièrement dans la commune de Amira Arrès, a organisé, mercredi dernier, au siège de la wilaya, une rencontre durant laquelle il a prêté une bonne écoute aux doléances des représentants des habitants de cette localité qui avaient réclamé à grands cris la prise en considération de leurs problèmes sociaux. La résorption du chômage, la construction d'un lycée, la réouverture des structures de santé, l'affectation d'une ambulance, le revêtement des routes reliant les mechtas entre-elles, et le raccordement aux réseaux du gaz de ville et des eaux usées, ont constitué l'essentiel de leurs revendications. Récusant la récente attribution de logements sociaux, les protestataires ont exigé des pouvoirs publics la mise en place d'une commission d'enquête pour déloger les indus bénéficiaires. Les délégués des villageois ont de même demandé un quota supplémentaire de logements sociaux et d'aides à l'habitat rural. Le communiqué de la wilaya, dont une copie est en notre possession, annonce une série de résolutions à même d'améliorer le quotidien de la population locale. Ainsi, l'opération de bitumage des voies sera entamée dès l'obtention des enveloppes financières nécessaires. Concernant la problématique de la surcharge des classes, le même document mentionne que des travaux de réalisation d'un nouveau CEM sont lancés. Il est aussi prévu l'inscription en 2012 d'un lycée. La commission d'enquête, exigée par les protestataires, sera instituée prochainement. Lors de son intervention, A. Kadi a exhorté les jeunes à faire valoir leurs droits d'une manière civique. «Le blocage des routes est un comportement préjudiciable à autrui. N'hésitez pas à solliciter les responsables locaux et ceux de la wilaya. Ils sont à votre disposition et ont le devoir de vous prendre en charge», a-t-il souligné.