Faute d'abribus, les voyageurs au départ de Aïn El Hammam subissent de plein fouet les désagréments des intempéries. S'ils supportent sans grand dommage la chaleur en été, ils ne s'accommodent point du froid glacial de l'hiver. C'est surtout en mauvaise saison qu'ils ressentent la nécessité d'un abribus. Pour se protéger de la pluie et du vent, ils se réfugient sous les avancées des magasins, limitrophes des stations de fourgons. Depuis quelques temps, les commerçants voient d'un mauvais œil ces attroupements qui encombrent leurs devantures. Il y a quelques jours, certains commerçants ont carrément décidé de chasser ces «intrus», venus s'abriter devant leurs portes. Les voyageurs, parmi eux des femmes accompagnées d'enfants, se résignent alors à attendre sous la pluie l'arrivée des fourgons. La ville de Aïn El Hammam compte près d'une dizaine d'«arrêts» fréquentés quotidiennement par des milliers de personnes, se rendant aux villages ou en transit vers les villes de Tizi Ouzou et Larbaâ Nath Iraten. Sans le parapluie, ils ne trouvent d'abri nulle part. Il faut noter aussi que les citoyens se déplaçant des villages de la commune vers le chef-lieu ne sont pas mieux lotis. Il en est de même pour les parents de malades qui attendent l'heure des visites, devant l'hôpital, sans aucune baraque pour pouvoir s'abriter. Connaissant les hivers rigoureux qui sévissent sur la région, les élus devraient penser à inscrire des abribus dans leur programme. Au moins au niveau du centre-ville.