L'USB n'a jamais connu de situation aussi catastrophique que celle de cette saison. Après les 15 matches de la phase aller, elle affiche le piètre résultat de 12 défaites, 2 matches nuls et une seule victoire, qui lui ont permis de glaner 5 points. Engluée depuis des semaines à la dernière place du championnat de Ligue 2, des voix s'élèvent pour fustiger le président du club, Ali Houhou, qui aurait failli, alors que son coach, Kourdi, avait formé un onze avec de nouveaux joueurs et quelques jeunes du cru après la saignée des meilleurs éléments de l'USB et une désertion quasi générale des sponsors et pourvoyeurs de fonds. «Cette situation est imputable à un concours de circonstances défavorables et la résultante de la gestion du club depuis son entrée dans l'ère du professionnalisme, dont on ne connaît encore que le nom», s'est défendu Ali Houhou, au cours d'une rencontre avec la presse. Revenant sur les péripéties qui ont mené le club à la débâcle, il a dit : «La mayonnaise n'a pas pris dans le groupe de Kourdi, et sa suspension pour 6 mois a été le tournant. Son successeur, Khalfa, a décidé de quitter le club après 8 matches perdus. Même si certains joueurs ont manqué de bonne volonté et de technique, je dois dire que les arbitres n'ont pas été tendres avec nous.» Ne voulant pas trop s'attarder sur les erreurs commises par les dirigeants, les joueurs et les différents entraîneurs qui se sont succédé depuis deux ans, il a indiqué que lui et ses collaborateurs étaient sur le pied de guerre pour sauver l'USB de la relégation. «Nous sommes sur le point d'apurer tous nos comptes avec les anciens joueurs des exercices allant de 2006 à 2010. Nous avons des contacts poussés avec des entraîneurs (Zekri, Boughrara…) et avec 8 ou 10 joueurs qui seront recrutés pour relever le défi de remonter au classement. Nous allons tout faire pour sauver cette saison et si nous sommes condamnés à la relégation en division inférieure, nous ferons en sorte de revenir dès la saison suivante. L'USB n'est pas orpheline de ses supporters et les autorités locales. Je n'abandonnerai jamais l'USB, surtout dans un contexte pareil», a-t-il clamé. Sachant que le règlement ne permet le recrutement que de 5 joueurs au mercato, il compte profiter d'un vide juridique et bénéficier de l'accord de la LFP pour en recruter le double, car le club n'a enregistré que 15 licences en début de saison. «L'argent arrive et nous devrons faire une phase retour de folie sans perdre un seul match à domicile, et en ramenant au moins un point à chacun de nos déplacements pour nous maintenir en Ligue 2», a-t-il dit plein d'optimisme.