Des familles d'enfants malades ont vécu l'enfer, à l'EPH (Etablissement public hospitalier) de Sidi Ghilès, en cette fin d'année 2011. La mauvaise prise en charge de leurs enfants blessés a été la cause de leur mécontentement. Les médecins de chirurgie infantile (CCI), programmés pour assurer le service de garde, étaient aux abonnés absents. Un dirigeant bénévole d'une équipe locale de football, qui avait accompagné un jeune joueur blessé lors d'une rencontre de championnat (un officier supérieur de l'ANP en retraite), était fou de colère. Il interpelle furieusement : «Regardez, Mrs les journalistes, ces hôpitaux inutiles, situés loin de la capitale, qui souffrent de l'absence des médecins de garde en chirurgie infantile, et racontez dans quel état vivent les familles et leurs enfants. Même les CHU de Beni Messous et de Blida refoulent les ambulances dans lesquelles se trouvent des enfants malades». Selon les familles, la liste de garde des médecins de chirurgie infantile est affichée, mais elle n'est pas respectée, en raison de l'absence des médecins. Seuls deux assurent leur mission convenablement. Le département ministériel du Dr Ould Abbas a affecté 4 médecins spécialistes en chirurgie infantile à l'UMC de Tipasa. Ces derniers refusent de rejoindre leurs postes de garde à l'EPH de Sidi Ghilès. La DSP de Tipasa, qui pensait avoir résolu le problème des gardes en chirurgie infantile dans sa wilaya a été désavoué, suite au refus des médecins. Les enfants malades sont, eux, principalement les victimes de cette situation qui dépasse tout entendement. «J'ai tenu une réunion de travail avec ces médecins de chirurgie infantile avant d'établir le programme de leurs gardes», nous précise le directeur de l'EPH de Sidi Ghilès. «J'ai essayé de les convaincre pour venir assurer les gardes à Sidi Ghilès, en mettant à leur disposition les moyens. Hélas, ces médecins refusent de venir. Ils tiennent à leurs affectations à l'UMC de Tipasa signées par le ministère de la Santé. Nous attendons la décision de notre tutelle, pour régler définitivement ce problème», conclut le directeur de l'EPH de Sidi Ghilès.