En autorisant, dans un passé récent, un particulier à construire sur une route cadastrée à la cité du 19 Juin, n°1, l'APC de Guelma a provoqué la zizanie entre voisins. Situé à l'abri des regards, entre l'avenue Bounar Salah et la rue Khalla Mohamed, c'est un pan entier d'une rue suivie d'une ruelle, le tout en forme de L sur une cinquantaine de mètres de long, qui a disparu du paysage urbain pour donner place à une bâtisse. Pour ceux qui on connu ces rue et ruelle, ils seront surpris, en voulant les emprunter, de buter d'une part sur un portail, et à l'autre bout sur une façade d'habitation. La réaction du voisinage, face à ce qu'ils appellent «une construction illicite sur une servitude publique», bien qu'exprimée tardivement, en mai 2011, en faisant appel à un huissier de justice pour un constat et par là même de saisir par écrit le wali de Guelma, est restée sans échos probant à nos jours. Et pourtant, il s'agit bien d'une demande d'intervention pour arrêt de travaux. Les trois voisins, qui ont eu le courage de dénoncer cette situation, n'ont pas été au bout de leurs peines, puisqu'ils ont assisté, impuissants, à la fermeture de leurs accès, côté jardin, sur ladite rue et même vu une canalisation d'eau potable détruite puis détournée à leur insu, comme l'atteste un PV d'huissier de justice, dont une copie nous a été remise. Aujourd'hui ils veulent récupérer leurs rue et ruelle. En effet, l'imbroglio est de taille car si l'on se réfère à un plan du cadastre datant de 2005 et d'un plan parcellaire de la direction de l'urbanisme et de l'habitat, datant du 28 juin 2011, le passage en question existe bel et bien, «mais sur les documents !» s'exclament les plaignants, sachant pertinemment que le permis de construire de leur voisin qui a été délivré le 26 décembre 2007 est non-conforme, en réalité. En effet, leur vis-à-vis réclame, nous dit-on, depuis le mois de mars 2011, la régularisation de sa situation auprès des services concernés. Ainsi, va la ville de Guelma. C'est la course effrénée aux lots de terrain, et les constructions illicites alimentent les discussions au quotidien. Des dizaines d'habitations sont détruites en une journée et d'autres poussent le lendemain.