L'arrivée de la téléphonie 3e génération (3G) en Algérie est encore repoussée. Après le report sine die de l'opération de retrait du cahier des charges, cette fois-ci, c'est le dossier Djezzy qui va retarder davantage le lancement dudit projet. L'introduction de cette technologie est conditionnée par le traitement de l'affaire Djezzy. «Nous attendons qu'OTA Djezzy, dont le dossier se trouve au niveau du ministère des Finances, soit à jour pour que nous puissions lancer la 3G», a estimé, hier à Alger, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC. Ce dernier s'exprimait en marge de l'audience qu'il a accordée à José Manuel Soria, ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme. A en croire M. Benhamadi, le projet de la 3G est prêt. «Nous avons la possibilité de lancer immédiatement la 3G, nous temporisons par souci d'équité», a-t-il précisé, cité par APS. Cette démarche qui consiste à ajourner une nouvelle fois le lancement de la 3G s'explique, d'après lui, par le souci de ne «pas créer une différenciation entre les opérateurs de téléphonie mobile en Algérie». «Si nous lançons maintenant la 3G, nous courons le risque de priver et de handicaper des citoyens algériens abonnés à Djezzy», a-t-il expliqué. Orascom Telecom Algérie (OTA) compte quelque 16 millions d'abonnés potentiels pour la 3G, a-t-il rappelé. Dans le cas où le dossier Djezzy ne sera pas réglé, le processus de la 3G sera lancé sans lui, a prévenu en revanche le ministre. «Dans le cas où Djezzy ne pourrait pas honorer ses engagements, nous serions dans la contrainte de poursuivre le processus de lancement de la 3G sans cet opérateur», dira-t-il.Initialement annoncé pour le premier trimestre 2012, le lancement de la téléphonie 3e génération est désormais repoussé à une échéance indéterminée, étant tributaire de la fin du «feuilleton» Djezzy. L'Algérie entend acquérir une participation majoritaire dans Orascom Telecom Algérie, soit 51%, sous réserve d'un prix acceptable, avait exigé le groupe russe Vimpelcom.