Le lancement de la téléphonie de troisième génération (3G) interviendra après le règlement du dossier de rachat de Djezzy, a indiqué, hier, Moussa Benhamadi, ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, en marge d'une rencontre organisée avec le ministre espagnol de l'Industrie, l'Energie et le Tourisme, José Manuel Soria, en son ministère. Il a avancé que le processus de lancement de ce projet d'envergure, annoncé depuis plus de deux ans, soit à l'ère de Boudjemâ Haïchour, est encore une fois «bloqué». Selon lui, le lancement de ce dossier est dépendant du règlement de l'affaire Djezzy. «Dès que le dossier Djezzy sera finalisé, on passera à la 3G», a-t-il fait savoir. Ce report est le troisième du genre. Lors d'une allocution à l'Assemblée populaire nationale, le ministre avait déclaré que «le téléphone 3G sera mis en service durant le deuxième semestre 2012», alors qu'il avait annoncé, en décembre 2011 son introduction «pour juin 2012». Concernant le report, le même responsable a évoqué plusieurs raisons. Il a rappelé que l'opérateur Orascom Télécom Algérie-Djezzy détient plus de 16 millions d'abonnés potentiels pour la 3G». Et d'enchaîner : «Dans le cas où Djezzy ne pourrait pas honorer ses engagements, nous serions dans la contrainte de poursuivre le processus de lancement de la 3G sans cet opérateur.» Le dossier Djezzy, pour sa part, n'a pas connu de dénouement. Le gouvernement algérien avait déclaré avoir négocié avec le groupe russe Vimpelcom pour le rachat de 51% de cette entreprise, mais, selon des sources proches du ministère, le projet piétine encore. Selon Karim Djoudi, les négociations devraient aboutir avant la fin du premier trimestre 2012. Il avait indiqué, en février dernier, que l'évaluation de Djezzy, confiée au cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France, devrait s'achever dans les prochains jours, suite à quoi, «des négociations seront engagées en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction, avant de poursuivre les modalités de la session de Djezzy». Le projet de la 3G est, toutefois, fin prêt, selon le Benhamadi. «Nous avons la possibilité de lancer immédiatement la 3G, mais nous temporisons par souci d'équité», a-t-il affirmé, ajoutant que cette démarche a été initiée pour «ne pas créer une différenciation entre les opérateurs de téléphonie mobile en Algérie».